• Chapitre 03 : Sunny Day

    Quelqu'un a dit un jour que personne ne peut posséder le soleil, mais si c'est lui, qui brille comme la lumière, soleil chaleureux...

    Serait-ce possible ?

     

    La météo de Chiang Mai serait mieux si le niveau de PM2.5 n'était pas si mauvais pour la santé. Est-ce que c'est pertinent ? [ndlt : PM mesure la quantité de particules en suspension]

     

    J'ai l'impression que c'est hier que j'ai prit mes affaires et déménagé de Bangkok à Chiang Mai, même si la première année d'université sera terminée dans quelques mois. Je vais à la même université que Sarawat, mais on se voit rarement l'un l'autre la semaine, à l'exception du terrain de foot. Je ne me montre même pas si je n'en ressens pas l'envie, vraiment.

     

    Knock, knock, knock.

     

    Aujourd'hui est un peu différent parce que j'ai décidé de venir et d'aller voir mon frère chez lui, pour le consulter à propos de quelque chose qui m'inquiète depuis un moment.

     

    "Qu'est-ce qui t'amène ici ? Pourquoi tu ne m'as pas appelé d'abord ?" Il dit avec son visage neutre. Il est toujours dans son uniforme d'étudiant comme si il venait de rentrer.

     

    "Je ne peux pas venir quand tu me manques ?"

    "Je manque à un crétin comme toi ?"

    "On est une famille heureuse." Je suis mon frère à l'intérieur et m'asseoit sur le canapé sans sa permission. Voyant personne d'autre ici, je ne peux m'empêcher de me demander "Où est P'Tine ?"

     

    "Il n'est pas encore rentré, il fait du contenu pour La Nourriture N'Est Pas Bonne Mais Elle Est Pas Chère."

    "Oh, la page de P'Puek."

    "Tu veux regarder un film ?" Sarawat et moi avons beaucoup de choses en commun. L'une des plus évidentes est qu'on change soudainement de sujet - on peut parler de choses et d'autres comme si ce n'était pas grave.

     

    "Ca me va. Parlons en regardant."

     

    "Ouai." Pas besoin de plus d'explications. Sarawat peut dire ce que je veux juste en regardant mes yeux. La raison pour laquelle je suis venue jusque ici est trop imprévisible. En grandissant, on a parlé de beaucoup de choses, toujours tout su des inquiétudes l'un de l'autre.

     

    Quelque temps avant, pour la première fois, mon frère a trouvé quelqu'un qu'il adore.  Il est fou de cette personne au point de devoir s'enregistrer pour garder un souvenir. Je ne comprenais pas ses sentiments à ce moment-là. Mais qui aurait pu deviner que j'allais moi-même en faire l'expérience ?

     

    "Qu'est-ce qui se passe ?" Le film a été choisis sur un site de streaming. Ca m'est égal de quoi ça parle, laissez-le juste tourner. Sarawat s'asseoit lui-même sur le canapé.

     

    "Et si..."

     

    "Pas de et si. Dis juste que c'est à propos de toi, boiteux." Toujours sur mon dos, fait chier. Il me coupe avant même que j'ai pu finir ma phrase. Très bien, je vais juste être honnête.

     

    "Quand tu as demandé à P'Tine d'être ton petit ami, comme tu l'as fait ? Comme... est-ce que tu as fait une scène avec tes amis ou quelque chose comme ça ?"

    "Nah. C'est super facile." Ses yeux aiguisés se concentrent sur la TV où il y a le film, mais je sais que son attention est sur moi. "J'ai regardé un film avec lui, et ensuite je lui ai demandé de sortir avec moi."

    "Le film était tellement romantique que tu as été emporté ?"

    "Non, la fin était triste. Tine était putain d'énervé, alors je l'ai réconforté en lui demandant d'être avec moi."

    "Quelle chose hilarante à imaginer. Ca a dû être tellement soudain."

    "Tu n'as pas besoin de beaucoup réfléchir parfois. Tes sentiments vont te guider."

    "Mais comment je peux savoir que c'est le moment de poser la question ?"

     

    "Tes sentiments vont te guider." Comme un remboursement, comme un enregistrement cassé, mais c'est tellement, tellement Sarawat. "Demander à quelqu'un de sortir avec toi c'est définir la relation entre deux personnes. Ce n'est pas nécessaire, mais les personnes préfèrent la certitude. C'est pour ça qu'on a besoin de donner un statut."

     

    "Vrai."

    "C'est à propos de P'Mil ?"

    "Ouai, je t'ai dit que je l'aimais bien. Il m'a laissé une impression que je ne pas enlever."

     

    On est tous les deux tombés pour des personnes similaires.Sarawat a renconrté P'Tine a un concert alors que j'ai rencontré P'Mil dans les coulisses. C'est comme si c'était un livre de motivations : ça a pris une seconde pour tomber amoureux, mais une vie pour les oublier.

     

    "Il a l'air de t'apprécier." Je fixe le profil de mon frère, essayant de penser à ce qu'il m'a dit.

     

    P'Mil et moi faisons beaucoup de choses ensemble. On joue au football, on se voit au café de Sis Tun, et on passe du temps ensemble jusque tard dans la nuit avant d'aller faire la fête. Notre relation a beaucoup progressé, mais l'une des parties les plus difficiles c'est de lui demander de sortir avec moi.

     

    Je pense qu'il est temps que je regroupe mon courage pour lui demander d'être en couple avec moi. Je veux avancer. Je ne veux pas le presser, mais on a passé assez de temps ensemble pour que je lui pose la question.

     

    "Aide moi à penser à la façon dont je devrai le faire."

    "Ce sont tes affaires, penses-y toi-même."

    "Je peux te copier ?"

    "Peu importe. Quand est-ce que tu vas lui demander de toute façon ?"

    "Et pourquoi pas demain ? Je vais l'amener voir un film après les cours."

     

    Pas de réponse. Il ne fait qu'acquiescer et touche mon épaule deux fois pour montrer son soutien.

     

    Quand je suis de retour dans ma chambre, je passe le plus clair de mon temps à prévoir et penser à ce que je vais dire. Je vais appeler P'Mil plus tard ce soir, en espérant que pour une fois il accepte mon invitation.

     

    [Quoi ?] Il met un moment avant de décrocher, faisant revenir à la vie mon cœur abattu.

     

    Je suis sur le bord de mon siège, regardant autour de ma chambre pour soulager mes nerfs. Les mots que je m'étais préparé à dire ont tous disparus. Il me faut une minute pour retrouver ma voix.

     

    "Ah... tu es libre demain soir ?"

    [Pourquoi ?] Une réponse brutale comme toujours, mais je sais qu'il fond à l'intérieur.

    "Tu veux manger avec moi et venir voir un film ?"

    [Je vais aller jouer au foot avec Bank.]

    "On peut y aller après ça. Je peux vous rejoindre tous les deux ?"

    [Quelle nuisance.]

    "Alors ?" J'adoucis ma voix, essayant de gagner contre lui. J'y ai mit tellement d'effort, tu dois choisir maintenant.

    [Ma transpiration sent après que j'ai joué au foot. Je suis trop flemmard pour prendre une douche avant d'aller voir un film.]

    "Uh-huh."

    [Dis moi juste à quelle heure on y va.] Je ne peux m'empêcher de sourire. [Tellement pénible. Je jouerai au football plus tard.]

    "Okay, je t'appelle après les cours."

    [Uh.]

    "Bonne nuit."

    [...]

     

    "Bonne nuiiiiiiiiit." J'insiste puisqu'il est resté silencieux. Il est silencieux pendant un moment. Eh bien, je ne m'attend pas à ce qu'il me réponde de toute façon. Mais avant que je répondes, j'entend ce que je ne pensais pas qu'il dirait un jour.

     

    [Bonne nuit.]

     

    Merde, je ne peux pas tomber plus pour lui que ça maintenant.

     

    On se retrouve au café de Sis Tun, un endroit où les étudiants d'ingénierie sortent souvent. P'Mil vient souvent ici pour donner un coup de main à Sis Tun. C'est pour ça, que je m'y arrête toujours après les cours. Même les jours où j'ai envie de rien, je vais toujours commander un verre pour pouvoir l'attendre un peu plus longtemps.

     

    Je n'ai aucune idée de ce que mes amis pensent de ça, mais je suppose qu'ils y sont tous habitués.

     

    "Est-ce que tu as attendu longtemps ?" P'Mil me salue, assit à côté de l'entrée. Je me lève rapidement, prend mon sac et marche vers lui.

     

    "Pas du tout. Tu as  faim ?"

    "Ouai, dépêche. Arrête de me faire perdre mon temps." Il fronce les sourcils mais ça le rend juste encore plus mignon.

     

    "Prenons ma voiture. Je te déposerai au retour."

    "Bien, ma voiture peut économiser de l'essence." P'Mil se tourneet sort, mais ensuite il se gratte la tête, demandant en murmurant. "Où est ta fichue voiture ? Guide moi."

    "Garée dans ton coeur."

    "Dégage."

     

    "Urgh, joue juste le jeu." C'est probablement ce que Sarawat a dit. p'Tine était aussi comme ça quand il a commencé à le draguer. Chaque phrase de drague a été maudite. Il semble que parfois ça fonctionne et parfois non, ça dépend de leurs humeurs.

     

    Puisqu'on va regarder un film, on doit d'abord manger à un restaurant à proximité. Le repas n'est pas spécial ou quoi, juste un autre repas, comme un autre jour. On commande un plat pour chaqu'un d'entren nous et un à manger ensemble.

     

    "Phukong, tu as acheté les tickets ?" P'Mil brise le silence après un moment.

     

    "Non. Je voulais te demander ton opinion d'abord. Je pensais qu'un film romantique pourrait être sympa. P'Tine a dit qu'il était bien." S'il te plaît, laisse moi juste utiliser ton nom P'Tine ; personne ne m'a rien dit de la sorte, je viens juste de l'inventer. Mais P'Mil secoue sa tête.

     

    "Un film romantique ? Toi et moi ?"

     

    "Qu'est-ce que tu veux regarder alors ? C'est comme tu veux." Il ne refuse pas. Il prend son téléphone et regarde la liste sur une application, ensuite il me montre l'affiche sur l'écran de son téléphone.

     

    Uh, P'Mil, comment je suis censé trouver un moment pour te deamdner de sortir avec moi si on regarde un film d'horreur ?

     

    "Tu veux vraiment regarder ça ?" Je demande, priant pour qu'il change d'avis, mais mes espoirs sont réduis à néant en une seconde.

     

    "Ouai, tu vas le regarder ou pas ?"

    "Je vais le faire."

     

    Le nourriture a un goût plus amer.

     

    Je n'ai pas regardé l'heure quand  on a quitté le restaurant. Tout ce que je sais c'est qu'on s'est disputé pendant un moment pour savoir qui allait payer la note. On a tous les deux essayés de se la péter. P'Mil a dit qu'il devait payer puisqu'il est plus vieux, alors que j'ai essayé de payer parce que je veux désespérément prendre soin de lui. Tout s'est terminé quand le serveur a dit qu'on pouvait aller aux Pays-Bas.

     

    Est-ce que notre vie amoureuse ira bien ?

     

    L'atmosphère dans le cinéma est l'opposé de ce que j'avais imaginé. P'Mil aime les trucs violent hein ? Il devient excité à chaque fois qu'un zombie fonce et que le personnage principale le coupe avec une épée, le sang qui gicle partout. Comment je peux trouver la force de luidemander de sortir avec moi après ça ? J'ai peur qu'il enfonce une épée dans mes yeux parce qu'il est trop excité.

     

    Tout n'est pas mauvais cependant. Au mois, j'ai pu passer du temps avec lui, jetant des coup d'oeil à son profil alors qu'il regarde le film. C'est ce que Sarawat a dit il y a une éternité : pour cette personne... ils n'ont besoin de rien faire et on est déjà amoureux pour qui ils sont.

     

    Le film se termine merveilleusement bien après deux heures et dix minutes. Le personnage principal survit à la fin, comme les autres qu'on a vu. P'Mil et moi nous dirigeons vers la voiture. Après qu'on soit entré à l'intérieur, le silence est rompu par notre conversation et les chansons.

     

    "Je n'ai vraiment fait attention quand j'ai choisis le film. Il était mieux que ce à quoi je m'attendais." dit P'Mil avec un sourire sur son visage, en regardant par la fenêtre.

     

    "Je suis heureux que tu l'ai aimé."

    "Quelle scène était ta préférée ?" Merde...

    "Sais pas, j'ai pas regardé."

    "Idiot, tu n'as pas dormi, comment tu peux ne pas le savoir ?" P'Mil se tourne vers moi avec son visage pâle, fronçant les sourcils. Je ne peux pas m'empêcher de sourire amusé.

     

    "Tu as remarqué que je n'avais pas dormi ?"

    "Par accident."

    "Menteur." Il presse ses lèvres ensemble comme si il voulait se défendre, mais aucun mots ne sort. J'explique rapidement. "Je ne sais pas parce que j'étais occupé à te regarder."

    "Tu es fou ?"

    "Non, tu es une vue plus intéressante."

    "Ne m'invite pas la prochaine fois, c'était une perte d'argent."

    "Whoa, tu ne veux plus regarder de films avec moi ?"

    "Cette chanson craint."

     

    Il change soudainement de sujet et tend la main pour changer de sujet, toujours les sourcils froncés. On devient tous les deux silencieux. Quand on tourne pour aller à l'université, je commence à parler.

     

    "Quand on aura atteint ta voiture, tu vas aller ailleurs ?"

     

    "Où est-ce que j'irai ? Je vais retourner dans ma chambre." P'Mil adore traîner dans des bars avec ses amis, mais je n'en parle pas, j'ai peur d'être frappé au visage.

     

    "Envoie moi un message quand tu seras chez toi. Non, un appel c'est mieux."

    "Ne perd pas plus d'argent."

    "Mais je suis inquiet pour toi."

    "Ringard."

    "Appelle moi quand tu es chez toi, okay ?"

    "Okay."

    "Tu es mignon." Il ne me dit jamais sérieusement non. Je ne peux vraiment pas m'en empêcher. "P'Mil.."

    "Quoi ?"

    "Tu veux être mon petit ami ?"

     

    Je ne peux m'empêcher de dire mes sentiments.

     

    "Meeeeeeeerde." Il jure immédiatement.

     

    Je sais bien ce que je fais maintenant. Le timing est un peu ridicule. On parlait sans but, pas de sujet précis, sans faire une atmosphère. Tout ce que je sais c'est que mes sentiments m'ont demandés de suivre mon coeur.

     

    "Je suis sérieux. Ce n'est pas une blague."

    "C'est tellement soudain. Qu'est-ce que je suis censé dire ?" P'Mil a l'air de paniquer. J'aime sa putain d'expression maintenant. Si je ne conduisais pas, je prendrai une photo de lui pour la regarder plus tard.

     

    "Il y a deux réponses - oui ou non."

     

    "..." Il est silencieux pendant un moment. Je ne veux pas le presser cependant. Je tourne vers le parking du bâtiment d'architecture. Je vais bien même si il ne me donne pas une réponse maintenant. On a toujours le temps d'attendre et de développer notre relation.

     

    J'arrête la voiture une fois arrivé à destination. P'Mil défait sa ceinture mais ne sort pas de la voiture.

     

    Mon coeur bat tellement vite, comme si je m'attendais à ce qu'il me dise quelque chose.

     

    "Je pars." Il dit finalement.

    "Okay."

    "Si tu es libre demain soir, jouons au foot ensemble."

    "Je vais définitivement venir puisque tu me l'as demandé."

    "Um. Et à propos de ce que tu viens de demander, j'ai une réponse maintenant."

    "..."

    "On peut essayer."

    "Répète ça."

    "Essayons de sortir ensemble. Si ça ne fonctionne pas, on peut ajuster ou peu importe."

     

    Son expression, ses actions, et sa voix à ce moment-là, je ne vais jamais l'oublier peu importe le temps qui passe. C'est putain de simple mais c'est extraordinaire dans mon coeur.

     

    Il est mon soleil.

     

    Et je sais maintenant...

     

    Personne ne peut jamais posséder le soleil, mais on peut en faire partie, tout comme les autres êtres sur terre qui vivent de la lumière du soleil.

     

    Si je t'ai tous les jours, mes rêves resteront en vie

    Si je peux tenir ta main tous les jours, on se prendra dans les bras

    Si je t'ai tous les jours, la douleur passera

    Des jours merveilleux viendront comme je t'ai


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