• Chapitre 16 : Il suffit d’un homme pour faire un héro, mais de deux pour le rendre super

    L’équipe des sciences politiques était géniale !! Ils ont arraché la couronne à l'ingénierie ! Notre bébé a tellement bien joué. #TeamEpousesSarawat’

     

    ‘Tellement bien. Hier il était troooop bien’

     

    ‘Il est tellement drôle ! Il ne peut jamais rien faire de mal parce qu’il est juste trop sexy. #superamoureusedeSuperBlanc’

     

    ‘Super Blanc, ManOho, Timoe, Bossjimlim, Bigtato et Team Mong-Chae !! Le gang de Sarawat est super drôle’

     

    ‘Les Lions Blancs sont géniaux ! et Super Blanc est super cool’

     

    “A quelle heure on est censé être là ? Je t’ai dit 17h30, mais tu as une heure de retard et après tu joues sur ton téléphone, Tine !!”

    “M...Monsieur” je bégaie. Son visage énervé et tout le monde me regarde rendant évident que mon chic seul ne va pas me sortir de là, alors je mets mon téléphone dans mon sac. 

     

    Le match entre l’ingénierie et les sciences politiques a été décidé par un pénalty qui a donné un résultat inattendu. Les Lions Blancs sont entrés dans l’histoire en battant les six fois champions, mais ce n’est pas le seul sujet de conversation parmi les femmes de Sarawat.

     

    A l’origine, j’ai juste vu beaucoup de messages qui aiment les nouveaux surnoms sur les maillots des Lions Blancs. Après, mon poste sur Sarawat a commencé à tourner sur instagram…

     

    Les amis sans pitié de Sarawat sont connus sur l’application, et il y a absolument aucun moyen qu’il sorte de là en vie. Les photos de lui sont postées toutes les trente secondes et c’est comme si ma confession a rendu les filles encore plus envoûtées par lui.

     

    “Tine ! Tu peux me dire ce que je viens de dire ?”

     

    Uh-oh. P’Dim est énervé contre moi. J’ai été trop occupé à explorer instagram pour prêter attention et je n’en ai aucune idée. Je sais que dire ‘je ne sais pas’ va juste l’énerver encore plus, et alors je décide de dire quelque chose qui doit être vrai : “Tu parlais de musique.”

     

    “Et ?”

    “On a des performances.”

    “Et alors ?”

    “On va promouvoir le festival de musique le prochain semestre.” j’essaie, espérant que ce sera assez pour sauver ma vie.

    “Et qu’est-ce que j’ai dit par rapport à la performance ?”

    “Uh, tout le monde doit trouver des idées. Je pense.”

    “Exactement ! Les premiers années vont jouer sur scène seul vendredi prochain. Commencez à vous entraîner maintenant. Choisissez votre propre chanson et faites de votre mieux.”

    “Seul ?” J’ai le souffle coupé aux mots de P’Dim. Il bouge lentement du devant de la pièce jusqu’à moi et soupire : “C’est ce que je viens de dire. Pourquoi tu n’écoutes pas ?”

    “J-j’écoute.”

     

    Quoi ? Quand ? Comment ? Apparemment, j’ai eu une perte de conscience momentanée quand j’étais occupé à lire des trucs sur Sarawat.

     

    “Les débutants doivent aussi performer. On pourrait faire deux concerts séparés et laisser les membres expérimentés jouer après coup.”

    “Nooooon !” Tout le monde se plaint bruyamment. Les membres expérimentés (incluant Sarawat) se moquent de nous, d’accord avec le fait que faire des performances séparées est la meilleure idée.

    Arrêtez de vous disputer ! Les membres expérimentés vont jouer en premier, les débutants en dernier. Ca m’est égal si vous avez peur. On va performer trois jours d’affilés - les premiers années le premier jour, les deuxièmes années en second, et les troisièmes et quatrièmes années le dernier jour. Choisissons la programmation.”

    “P’Dim ! J’ai une question. Est-ce que Prae va performer aussi ?” Je sais que je risque une punition en posant la question, mais peu importe. Je n’ai pas vu Prae au club depuis longtemps et je ne lui ai pas parlé à l’extérieur non plus. Je suis une personne horrible. Si je ne suis pas sûr à propos de quelqu’un ou quelque chose, je me retire complètement.

    “N’Prae a quitté le club, tu ne le savais pas ?”

    “Non.”

    “Tout le monde le savait.”

    “Tu étais occupé avec le cheerleading, alors tu ne savais pas. Elle m’a demandé de te dire qu’elle est trop occupée avec les devoirs.” quelqu’un dit à côté de moi. J’acquiesce. Au moins, elle se souvient de moi. Bien sûr ! C’est le moins qu’elle puisse faire après que je lui ai acheté de la glace.

     

    “Séparons-nous et entraînons-nous. Demain vous devrez tous me dire quelle chanson vous avez choisi, et vous allez devoir vous coordonner avec les autres groupes.” dit P’Dim. Par 'groupe' il veut dire les personnes qui jouent de la batterie, du piano, et de la guitare basse.

     

    Sarawat et son groupe discutent de leurs chansons dans un coin de la pièce, et tous les débutants essaient de trouver les leur aussi. On est tous occupé, jusqu’à - “Mon Tine… Quelle chanson tu as choisis ?”

     

    Je pensais vraiment qu’il était mort. D’où est-ce qu’il vient ?

     

    Green met sa tête sur mon bras, même si je suis sûr de lui avoir déjà dit de ne pas toucher à mon tee-shirt parce que son fond de teint est dur à enlever.

     

    “Tu n’as pas besoin de savoir.”

    “Je vais choisir une chanson de Scrubb. Peut-être que tu vas tomber amoureux de moi alors.”

    “Peu importe la chanson que tu vas choisir je ne tomberai jamais amoureux de toi.”

    “Ne sois pas aussi têtu. Si tu t’entraînes avec moi, je vais faire en sorte que ça vaille le coup. Tu pourras jouer de la guitare et avoir une femme en même temps. Et si tu veux continuer à t’entraîner jusqu’à ce que tu tombes, tu peux juste venir dans ma chambre et jouer. De cette façon, quand tu seras fatigué, je pourrai utiliser mon lit pour recharger ton énergie, teehee.”

     

    Yeah, une idée absolument fantastique. Je pourrai juste finir par dégager ce mec d’ici. Où est-ce qu’il a appris à être aussi audacieux ?

     

    “Tu as oublié tes médicaments ce matin ?”

    “Tine, je t’aime vraiment et je veux juste te garder en tête.” Il dit d’un ton doux comme s’il s’attendait à ce que je répondes comme un amoureux tendre. Je ne ferai pas une telle chose. Il est devenu pire qu’avant. Je pourrai vomir.

     

    “J’aime quelqu’un mais ce n’est pas toi.”

    “Je peux être ta maîtresse même si je sais que tu aimes Sarawat.”

    “Eloigne toi de moi !”

    “Tine sors avec moi.”

    “..!!”

    “Je suis doué au lit, et ça ne me dérange pas si tu sors avec Sarawat.”

     

    “Quel démon a prit possession de toi ? J’essaie de me concentrer là. Si tu continues de parler, je vais devoir te tuer.” Je le menace, et finalement Green arrête de parler, même s’il ne bouge pas sa tête de mon bras. Il ne veut pas non plus arrêter de faire courir ses doigts sur mon corps dès qu’il en a l’occasion.

     

    Sarawat est occupé avec sa guitare. Je ne peux pas décider quelle chanson jouer, même si je suis plutôt sûr que je veux jouer une chanson de Scrubb. J’ai besoin qu’elle soit facile à jouer pour ne pas être ridicule sur scène, mais ça peut être une tâche impossible à accomplir.

     

    “Quelle chanson tu as choisis ?”

    “Je t’ai dit de la fermer.”

    “Je pense que tu devrais jouer ‘Together’ parce qu’on est fait pour être ensemble.”

    “Tu es fou. Je pense que tu as besoin d'un thérapeute.”

    “C’est dur.”

     

    Ca fait déjà une heure, mais je ne peux pas choisir une chanson. Green m'agace à mort, mais je ne peux pas me débarrasser de lui peu importe à quel point j’essaie. Je refuse d’écouter ses conneries. Il a choisi une chanson à jouer, mais apparemment le E mineur est dur à jouer pour lui, peu importe à quel point il essaie, il continue de se tromper.

     

    Finalement, quelqu’un est enfin pire que moi. Je devrai juste lui dire d’arrêter. Un visage comme le sien est mieux pour du travail de construction de toute façon.

     

    “Dans 20 minutes, on doit récupérer nos affaires et rentrer à la maison. Je vais donner cette pièce pour que les seniors s’entraînent.” dit P’Dim quand il arrive soudainement à la porte. Il fait le tour, en râlant sur toutes les personnes entre la salle de guitare et le club de musique thaï même s’ils ne savent pas qui il est.

     

    J’utilise mon téléphone pour regarder les notes de la chanson que j’aime. Il y en a quatre ou cinq qui m’intéressent, mais c’est dur de décider juste en regardant les notes.

     

    “Allons manger après la fin de l’entraînement.”

    Je soupire profondément à cause de Green “Non. Je n’ai pas faim.”

    “J’ai faim.”

    “Ton problème, pas le mien.”

    “Alors, allons dans ma chambre. Je te ferai te sentir mieux que tu ne l’as jamais été.”

     

    “Ne vas même pas dans cette direction.” Je secoue un doigt devant son visage pour l’arrêter. Il s’arrête et boude. Son expression le fait ressembler à un singe, même quand il continue de m’envoyer de long regard. Sans aucune hésitation, je commence rapidement à récupérer mes affaires pour partir. La plupart des personnes partent par eux-mêmes, mais Green continue de me suivre et de me harceler. Il est bien pire que ce qu’il avait l’habitude de faire. Quelque chose est bizarre par rapport à ça.

     

    “Green, qu’est-ce qu’il se passe ?”

    “R… Rien. Je veux juste y aller avec toi, Tine, et être avec toi.”

    “Vraaaaiiimeeent ?”

    “Ouuii !!”

     

    Green devient soudainement pâle, il vient de réaliser que ce n’est pas moi qui parle - c’était P’Dim. Il a l’air furieux “Alors tu veux aller avec Tine, c’est ça ?”

     

    “P’Dim c’est juste pour rigoler.”

    “N’essaie même pas. Je t’ai vu t’approcher de lui toute la journée. Est-ce que tu essaies vraiment de draguer Tine ?”

    “Pourquoi tu t’en soucies ? Je suis célibataire, je peux faire ce que je veux.”

     

    “Green !” Les mains de P’Dim sont autour du cou de Green. “P’Dim !” J’essaie de les séparer, en réalisant que la situation est sur le point d’escalader. C’est comme une bombe à retardement. Comme Teepakorn, je dois être courageux. 

    Honnêtement, je suis juste curieux de savoir ce qui se passe. S’il vous plaît, soyez pas énervé contre moi.

     

    “Quel est ton problème ? Tu veux que je te blesse aussi ?”

    “Non, mais ne menace pas un premier année. C’est inaproprié.”

    “Alors quoi ? Tu es son petit ami ?”

     

    Je suis trop choqué pour parler. 

     

    “Fauteur de trouble, c’est l’heure de partir.”

     

    Je suis sauvé de la situation quand Sarawat tire sur mon bras. Il a l’air ennuyé. 

     

    “Donne-moi une seconde” j’objecte.

    “Ce ne sont pas tes affaires. Tu as choisis une chanson ?”

    “Très bien, j’y vais. Mais même si je n’aime pas Green, tu ne peux pas faire ça à un premier année.” j’insiste. Je me dresse finalement contre l’attitude intimidante de Dissatat. Je ne peux plus le supporter.

     

    “Comment tu sais que c’est juste un premier année ?”

    “Parce que tu es plus vieux que lui.”

    “Est-ce qu’il t’a déjà parlé d’un petit ami ?”

     

    “Uh… Oui.” je dis hésitant, parce que je suis presque sûr que quand je l’ai rencontré pour la première fois, il a parlé de beaucoup d’amants, et d’un ex-petit ami.

     

    “Alors tu devrais savoir, Tine, que je suis son petit ami.”

    “...!!”

    “Ex !” proteste immédiatement Green. 

    “Qu’est-ce que tu veux dire par ‘ex’ ? Quand est-ce que j’ai rompu avec toi ?”

    “Tu sais, ce jour-là.”

    “On a rompu pendant deux minutes, puis on a fait l’amour dans ma chambre.  C’est ce que tu appelles une rupture ?”

    “...!”

     

    “Allons-y. Laisse-les régler ça par eux-même.” Sarawat me tire brutalement alors que je suis trop surpris pour bouger. Le fameux Dissatat a un petit ami. Un petit ami qui m’a lourdement dragué. Si j’avais accepté la demande de Green, qu’est-ce que Dissatat m’aurait fait ? Tout ce qu’il me resterait, ce serait ma mémoire. 

     

    “Est-ce que tu savais ?” je demande à Sarawat alors que j’essaie de me rappeler comment respirer.

     

    “Mh-hm.”

    “Qu’est-ce que tu veux dire ‘mh-hm’ ?”

    “Je le sais depuis un moment.”

    “Tu n’as jamais rien dit.”

    “Ce ne sont pas mes affaires, alors je n’ai pas ressenti le besoin de te le dire. Green n’a jamais rien fait qui m’ait rendu jaloux.”

     

    Son nez est prêt de ma joue. Mon souffle reste bloqué dans ma gorge pendant une seconde.

     

    “...”

    “De toute façon, tu es ma chère femme. Une femme ne peut être le mari de personne.”

     

    Sarawat et moi nous nous sommes rencontrés une fois avant. Il m’a dit qu’il était amoureux de moi depuis longtemps. Il m’a aidé à rejoindre le club de musique. Il m’a demandé d’aller à un concert avec lui.

     

    Je n’avais aucune idée que Green était dans une relation. Et que Sarawat le savait mais ne m’ait rien dit.

     

    Mon coeur…

     

    Est-ce que ce buffle peut avoir un peu d’herbe, s’il vous plaît ? Il est évident que c’était le plan de Sarawat depuis le début de faire de moi sa femme, mais j’ai été trop idiot pour le remarquer avant.



    Les seniors m’ont demandé de les rejoindre pour l’entraînement de cheerleading, alors aujourd’hui je suis autorisé à ne pas venir au club de guitare. J’ai quand même prit ‘le fauteur de trouble’ - ma guitare adorée - avec moi, et à chaque fois qu’on a une pose, je m’éloigne des autres pour trouver un banc et m’entraîner. 

     

    J’ai finalement choisi une chanson. C’est une chanson de Scrubb - Wish. Ce n’est pas une chanson difficile à jouer, mais je n’arrive toujours pas à la faire correctement. Ce n’est pas que je sois horrible, j’aimerai juste avoir quelqu’un pour m’écouter et me dire si je joue des mauvaises notes. Celui qui joue de la guitare pensera toujours qu’il joue de la bonne façon et ne sait jamais quoi améliorer vous savez.

     

    J’appelle Sarawat. On ne s’est pas appelés aujourd’hui, alors je ne sais pas s’il est au club de musique ou en train de jouer au foot avec ses amis. Ca lui prend un moment pour répondre.

     

    [Quoi ?]

     

    Juste le genre de doux accueil que j’attendais aujourd’hui. Il m’a dit qu’il m’aimait vraiment, mais il ne me dit jamais aucun mot doux, seulement des trucs bizarres.

     

    “Tu es libre aujourd’hui ?”

    [Oui.]

    “Où es-tu ? Au le club ou en train de jouer au foot ?”

    [Au salon de crème glacée.]

    “Qu’est-ce que tu fais là-bas ?”

    [Je rencontres des seniors pour récupérer des notes pour les cours, alors je rate l'entraînement de musique aujourd’hui.]

    “Eh bien, as-tu fini ? Je veux que tu m’écoutes jouer de la guitare.” je demande. C’est la première fois que je lui fais une demande directe comme celle-là. C’est embarrassant.

     

    [Tu n’as pas l’entraînement de cheerleading aujourd’hui ?]

    “On a une pause pendant la prochaine heure.”

    [J’arrive.]

    “Si tu es en retard, je vais te punir.”

    [Quel genre de punition ? Tu as déjà décidé ?]

    “Merde.”

     

    Je doute qu’il puisse survivre un seul jour sans m’énerver. 

     

    Je n’ai pas à attendre longtemps avant qu’il n’arrive au terrain, saluant les seniors. Tellement de personne viennent lui dire bonjour que j’ai le temps de jouer la chanson deux fois avant qu’il atteigne le banc où je suis. Wow.

     

    Je le détesteee.

     

    Je ne comprend vraiment pas ce qu’il y a d’aussi incroyable par rapport à ce visage neutre. Les filles, mecs et gays en sont tous victimes. Le simple fait de le voir les rend tous insatiables sans vergogne. 

     

    Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi je suis irrité ?

     

    “Qu’est-ce que tu fais ? Pourquoi tu ne m’aides pas ?”

    “Quoi,” je murmure alors que le grand gars s’assoit à côté de moi sur le banc. “Je pensais que tu aimais être entouré de cheerleaders. Elles sont toutes belles”

     

    Je veux juste voir comment il va réagir.

     

    “Oui, elles le sont.” il dit. Merde. Il ne le nie même pas !

    “Elles le sont.”

    “Elles sont jolies, mignonnes, et charmantes. Est-ce que m’entendre dire ça te fait te sentir bien ?” Je sais qu’il ne fait que jouer avec moi, mais le regard qu’il me lance… comme la voix. Non, je ne peux vraiment pas faire ça. Il est trop intimidant. 

     

    “M… Mh-hm. Regarde juste les notes.” je dis rapidement et lui tends le papier avec les paroles. Il le prend, ne dit rien pendant un moment, et puis “Je veux te regarder jouer.”

     

    “Okay, l'intro c’est…”

     

    “Essaie encore.” il m’interrompt dès que j’ai joué la première note. Je fais ce qu’il dit, répétant les premières notes de l’introduction.

     

    “Comment c’était ?”

    “Pas bien. Presse les cordes plus fort, et tiens le médiator correctement.”

    “C’est assez bon.”

    “Si ça fait mal, tu devrais me le dire.” dit Sarawat et il s’approche de moi. Il entoure un bras autour de mon dos, forçant mon bras pour me faire jouer la guitare. “C’est C majeur pas vrai ?”

     

    “Oui” je dis rapidement, regardant son visage avant de tourner mes yeux vers la guitare. C’est comme s’il me faisait un câlin. Je souhaite que mon coeur arrête de battre la chamade. Il sait qu’il me rend nerveux.

     

    “Tu dois tenir le médiator de cette façon. Sinon, tu vas finir par blesser ton poignet.”

     

    Il place sa main au dessus de la mienne pour me montrer comment tenir le médiator correctement. Ca peut sembler facile, mais ça ne l’est pas.

     

    Oh. Mon. Dieu. Je vais mourir. Mon corps va exploser.

     

    “Essayons ensemble.”

     

    Tuengggg

     

    “Ca sonne mieux pas vrai ?”

    “Ookay, j’ai compris maintenant.”

     

    S’il te plaît, ne me demande rien. Je pense que mes oreilles et mes yeux ont cessé de fonctionner. Rien n’existe à part sa douce odeur et sa main qui est toujours sur la mienne.

     

    “Essaie cette note.”

    “Comme ça ?” Je bouge mon bras pour jouer la note avec son bras par dessus le mien qui suit mon mouvement.

    “Si tu penses que c’est bon, ça l’est. Essaie.”

     

    Je m’oppose à rien de ce qu’il dit, laissant juste Sarawat me guider jusqu’à ce qu’il me montre comment jouer toute la chanson. C’est sympa. Il semble juste vouloir m’apprendre.

     

    C’est très bizarre. Quand il n’essaie pas de m’ennuyer, il me fait me sentir très bien. Mais dès qu’il essait de m’embêter, il appuit toujours immédiatement sur les bons boutons.

     

    “Pourquoi tu as choisis cette chanson ? Personne ne la connait.” me demande Sarawat quand on prend une petite pause. J’ai considéré l’idée de jouer une chanson connue, juste pour que l’audience chante avec moi. Je suppose que je n’ai pas réalisé à quel point mes goûts musicaux sont étranges : j’ai fini par choisir une chanson qui me touche à chaque fois que je l’entends, même si elle n’est pas connue.

     

    “Je l’aime. L’écouter me rend heureux.”

    “Mais ton bonheur sera court circuité par les notes difficiles. Comment tu as pu croire que tu pouvais la réaliser ?”

    Ne me décourage pas. Si c’est dur à jouer, je vais juste m’entrainer plus. C’est comme l’amour. Si c’est difficile à avoir, ça vaudra plus le coup à la fin.”

    “Wow. Ce sont de super mots.” me complimente Sarawat. Ca sonne faux.

    “Même si tu ne penses pas que je vais être capable de jouer ça, je vais te montrer un jour, et tu réaliseras à quel point je suis bon.”

    “C’est bien, aussi.”

    “Et une autre chose que tu as besoin de réaliser. Quand tu sous-estimes quelqu’un, il va éventuellement se réjouir encore plus.”

    “Qui est cette personne ? Elle est vraiment bien."

    “Je vais acheter ce mot.”

    “ ‘Bien’ ne peut pas être acheté avec de l’argent, mais il peut être échangé.”

    “Echangé avec quoi ?”

    “Ton cœur.”

    “Sarawat…”

    “J’ai besoin d’utiliser les toilettes. Je dois vomir.”

     

    Ugh, quelle phrase horrible. Ne dis plus jamais ça.

     

    “Je suis vraiment aller là-bas n’est-ce pas. Je dois vomir, aussi.”

     

    Ma journée se termine avec ces mots - ‘c’est bien’. Ils continuent de tourner dans ma tête quand je suis éveillé et endormi. C’est bien.

     

    Oh merde !

     

    Mon @%&^*(!#%$+£*$@ cœur…

     

    Famemie Ils sont juste assis ici, s'apprennent mutuellement comment jouer. Pas de pitié pour les personnes autour d’eux. Hnnnggh @Sarawatlism @Tine_chic

     

    Je passe la semaine d’après a essayer de jongler entre tout. Cheerleading, entraînement de guitare, étude, et me préparer pour les finales qui arrivent. Je me sens débordé. Mon seul réconfort c’est que le vendredi arrive. Après vendredi, c’est samedi et dimanche, et ça veut dire que je vais avoir plus de temps pour dormir, faire mes devoirs et sortir avec mes amis.

     

    Il est trois heure de l’après-midi quand le Gang Star finit le dernier cours. On récupère nos affaires et on va chercher quelque chose à manger. Après s’être assis, on remarque les Lions Blancs qui tournent au coin du bâtiment. On dirait qu’ils se sont battus contre des chiens. Je me souviens, il y a quelques jours au café de Sis Tun, j’ai remarqué que Sarawat avait l’air en quelque sorte battu, et blessé. Il n’y a définitivement pas moyen que quelqu’un soit assez stupide pour se frotter à eux.

     

    Je suis curieux, alors je me lève immédiatement pour suivre les garçons. Sarawat ne va pas avec eux alors qu’ils s’en vont, parce qu’il me voit arriver vers lui. “Est-ce que tu viens de sortir de cours ?” Je pose une question ennuyante, parce que je ne suis pas sûr de savoir comment commencer la conversation. Son visage est transpirant et il est tellement à bout de souffle que j’ai peur qu’il s’évanouisse. 

     

    “Oui.” Il me donne une réponse courte et lève sa main non blessée pour caresser mes cheveux.

    “Où est-ce que tu vas ?”

    “Maison.”

    “Où est-ce que tu es allé ? Le département des sciences politiques n’a pas vraiment de classes épuisantes, n’est-ce pas ?”

     

    Il a l’air si mal en point. C’est une chance qu’on soit de l’autre côté du bâtiment, là où personne ne peut le remarquer. C’est la deuxième fois que je le vois comme ça. La dernière fois, il avait tellement mal au bras qu’il n’a pas pu jouer de la guitare pendant un moment. Pourquoi il ne prend pas mieux soin de lui ? C’est ennuyant.

     

    “Je vais bien. Ne t’inquiète pas.”

    “Tu n’as pas répondu.”

    “Je suis tellement fatigué. Tu viens avec moi ? Tu peux m’amener à ma chambre ?”

    “Et ta voiture ?”

    “Elle est au garage.”

    “Pourquoi tu ne demandes pas à un de tes amis de te conduire ? La voiture de Man est assez grande pour que vous y rentriez tous.”

    “Je veux être un ennui pour toi, pas Man.”

     

    C’est du vent. 

     

    “Alors donne moi une seconde. Je dois le dire à mes amis.”

     

    Il acquiesce et attend que je finisse de récupérer mes affaires. Après, on se dirige vers le parking. Je vais le déposer à sa chambre, avant de rejoindre ma propre chambre. Il est bien plus silencieux que d’habitude.

     

    “Sarawat, on y est.”

     

    Il a l’air tellement épuisé. Il est sur le point de s’endormir. “Ouais.”

     

    “Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu peux me dire si tu es malade.”

     

    Mais je ne pense pas que ce soit ça. J’abandonne face à mes inquiétudes et tend le bras pour que le dos de ma main touche son front. Il n’est pas comme ça d’habitude.

     

    “Ce n’est rien. Tu devrais rentrer, et ne t’arrête nul part sur le chemin.”

    “Attend une minute, je n’ai pas encore fini.”

     

    Sarawat a déjà ouvert la porte pour sortir, mais je tend le bras pour le forcer à rentrer dans la voiture.

     

    “Parlons demain.”

    “Sarawat, je m’inquiète pour toi. Compris ?”

    “...”

    “Tu ne me répondras pas. Alors je ne peux pas juste rentrer à la maison. Tu ne me diras pas ce qui ne va pas. Tu penses vraiment que tu es le centre de l’univers, et tu ne t’intéresses à personne autour de toi, pas vrai ?” les mots passent ma bouche avant que j’ai le temps de les comprendre.

     

    “Fauteur de trouble, ne t’inquiètes pas. J’ai juste eu une bagarre avec mes seniors.”

    “Qui ? Pourquoi ? Où ? Où es-tu blessé ? Dis moi.”

     

    Sarawat ne répond pas, mais sort de la voiture. Il acquiesce dans ma direction, me faisant signe de venir avec lui dans sa chambre.

     

    Sa chambre avec les murs gris n’a pas du tout changé. Tout est à la même place que la dernière fois. Je m’assois sur le bout de son lit et le regarde trouver le kit de premier secours. Il le place sur ses genoux et d’une petite voix demande : “Tu peux me soigner ?”

     

    “Où es-tu blessé ?” je demande. La seule tâche de sang que je peux voir est celle sur son bras. Il n’y a rien sur son visage, ce qui est un soulagement. Ca veut dire qu’il ne va pas soudainement tomber raide mort.

     

    “Sur tout mon corps.”

    “Hah ?”

     

    Sarawat ne dit rien de plus, au lieu de ça, il déboutonne sa chemise et la lance dans la panière à linge. La chemise m’est complètement égale vu le nombre de blessures qu’il a sur le corps. Depuis son cou et épaules, en descendant sur son estomac, sa peau bronzée est couverte de coupures saignantes et de bleus. Ce ne sont pas seulement quelques blessures. Il a l’air de s’être fait passer à tabac. 

     

    “Qui a fait ça ?” j’avale ma salive.

    “Quelques seniors.”

    “Des sciences politiques ?”

    “Non. Ingénierie.”

    “Ce n’est pas parce qu’ils ont perdu le match, pas vrai ?”

     

    Il secoue la tête. “Ils en ont après moi depuis un moment. Peut-être que j’ai fait quelque chose pour les énerver” dit-il comme si ce n’était pas très important. Je suppose que je suis le seul à flipper par rapport à ses blessures.

     

    La moitié des personnes l’aime à en mourir. L’autre moitié le déteste apparemment assez pour l’agresser comme ça. Ils sont même assez intelligents pour ne pas frapper son visage pour que personne ne suspecte rien. Sarawat ne dira jamais à personne qu’il a été prit en embuscade - même moi j’ai dû le forcer à me le dire.

     

    Je pense encore au café Sis Tun. Il a l’air pareil là.

     

    “Combien de fois ils t’ont battu ?”

    “Deux.”

    “La dernière fois, quand tu t’es blessé au bras, pas vrai ?”

     

    Il acquiesce en silence. Je laisse sortir un long soupir et mets un peu d’alcool sur un coton pour nettoyer le sang sur son corps. Le regarder me donne presque envie de pleurer. Le regard sur son visage me fait savoir à quel point il souffre quand je touche ses blessures. Je veux lui faire un câlin.

     

    “Ne pleure pas.”

    “Qui pleure ? Est-ce que tu imagines des choses ?”

    “Je ne suis pas d’humeur pour des blagues. Et pour Man et les autres ? Ils sont comme quoi ?”

    “Ils ont pris quelques coups, et sont rentrés les soigner. Les seniors ne les déteste pas. Ils me détestent juste moi.”

     

    “Merde…” C’est tout ce que je prononce, parce que je ne peux penser à aucun autres mots à dire. La peau de ses épaules à sa poitrine est plus violette que bronzée maintenant.

     

    “Je dois aller acheter de la glace pour ça.”

    “C’est bon, j’ai juste besoin d’anti-douleur et de le nettoyer.”

    “Ca va prendre un moment à guérir.”

    “Si tu es ici avec moi, je me sentirai bientôt mieux.”

    “Tu es tellement têtu.”

     

    J’arrive à le rafistoler. Il me regarde pendant un moment, puis tombe sa tête sur mon épaule. Je le laisse. Il a une longue blessure dans le dos, qui donne l’impression qu’il a été frappé avec une ceinture. Il a probablement mal. Moi aussi. J’ai mal parce que je sais qu’il est blessé, et il n’y a rien que je puisse faire par rapport à ça.

     

    “Si je n’avais pas été là, qui se serait occupé de toi ? Tu serais allé à l’hôpital ?” je lui demande. Sarawat murmure : “Je l’aurai fait moi-même.”

     

    “Si tu as un problème, tu dois me le dire. Tu m’as dit toi-même que tu voulais tout partager avec moi.”

    “Je ne veux pas que t’inquiètes.”

    “Je m’inquièterai plus si tu ne me dis rien. Tournes toi, je dois voir ton dos.”

    “Je veux rester comme ça pendant une seconde.”

     

    “Mmmh…” Je ne peux pas lui dire non. Au moins, mon épaule peut devenir un rayon de soleil dans un hiver noir. Je hais vraiment ces seniors qui l’ont frappé. Ca n’a aucun sens. Ils l’ont attaqué juste parce qu’ils ne l’aiment pas. 

     

    Je m’assois en tailleur sans rien dire, jusqu’à ce qu’il bouge, et frotte son nez contre mon épaule, envoyant des frissons le long de ma colonne vertébrale. Avant que je puisse le pousser, il mord ma nuque pour me laisser un suçon. 

     

    “Merde, ça fait mal.” je veux frapper son visage.

    “...”

    “Lâche ma nuque, Sarawat, laisse moi.”

     

    Il est très sérieux à propos de sa mission. Même si ça ne fait pas si mal que ça, mon cœur qui bat la chamade pourrait me faire tomber dans les pommes. Je suppose que c’est une malédiction déguisée. 

     

    “J’enlève la douleur de mon corps.”

    “Qu’est-ce que tu penses faire ? Tu sais, les personnes mordent des objets pour soulager la douleur, et pour rien d’autre."

    “Tu sens tellement bon, que je veux te serrer.”

     

    C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

     

    “Nettoie-le toi-même.”

     

    Il s’éloigne de ma nuque avec un sourire effronté. Je fourre l’anti-sceptique entre ses mains, et frotte le suçon dans ma nuque.

     

    “C’est rouge…”

    “Mon cou ? Parce que tu m’as mordu.” je le gronde.

    “Pas ta nuque. Ton visage.”

    “..!!”

    “Regarde, tu rougis ! Est-ce que j’ai fait ça ?”

    “Qui rougis ? Tu hallucines.”

    “Est-ce que tu peux nettoyer la blessure sur ma main ?”

    “Fais-le toi-même.”

    “Oooowwww, ça fait mal, ça fait vraiment mal !”

     

    Je lève les yeux au ciel quand le grand garçon s’agite sur le lit. Il tient sa main, essayant d’avoir mon attention même s’il jouait les durs un moment avant. 

     

    “Je vais le faire juste parce que tu exagères. Donne le moi. Je vais le faire.”

     

    Sarawat sourit plus largement que je ne l’ai jamais vu faire. Le voir sourire me rassure - peut-être qu’il n’est pas blessé aussi durement qu’il en a l’air. Quand je finis de le nettoyer, je lui donne quelques cachets contre la douleur et allume la tv. On est allongé dans le même lit et on regarde un programme quelconque à la tv. C’est juste comme un drama où le garçon veille sur sa fille. La seule différence c’est que ma fille n’a pas de seins.

     

    “Tu ne vas pas dormir ?”

    “Non, je veux regarder ça. Tu devrais te reposer.” je m’assois avec le dos contre la tête de lit et étend mes jambes. Sarawat s’allonge à côté de moi.

     

    “Ne rentre pas à la maison trop tôt.”

    “Je ne le ferai pas.”

     

    On ne parle plus. Je regarde la TV jusqu’à ce que je m’endorme. Quand je me réveille, la tv est éteinte, et le garçon qui était allongé à côté de moi n’est plus là. J’essuie les croûtes de mes yeux et me lève pour aller sur le porche. Il est là, assis sur le sol avec sa guitare.

     

    “Ton bras te fait toujours mal. Tu ne devrais pas encore jouer.”

    “Je vais essayer de jouer la chanson que tu as choisis. Je vais découvrir quelles parties sont les plus dures.”

     

    J’aimerai lui dis 'merci' mais je ne le ferai pas. Je m’assois quand même à côté de lui et le regarde jouer même si ça lui fait évidemment mal.

     

    “Les notes sont plutôt dures, alors soit sûr de toutes les mémoriser.”

    “Et si j’oublie ?”

    “Bonne chance.”

     

    Je me sens tellement aimé.

     

    “Si tu as peur d’échouer, viens dans ma chambre, je vais t’apprendre.”

    “Bien essayé. Je ne vais pas tomber dans ton piège.”

    “Tu es ici maintenant. C’est dur de ressortir.”

     

    Mon visage change de couleur à la vue de son sourire sournois.

     

    “Je dois y aller maintenant.”

    “Tu ne vas pas passer la nuit ici  ? J’ai toujours peur. Tu ne vas pas me réconforter ?”

    “Quel âge tu as, trois ans ? Tu as peur trop facilement. La dernière fois, tu as prétendu que rien n’était arrivé et tu ne voulais pas que je le saches, n’est-ce pas ?”

    “Ma main me fait tellement mal.”

     

    “...” Il ne comprend vraiment pas. Il continue de faire semblant. Il essaie de m'apitoyer. “Ma jambe aussi. Et épaules. Oh, et j’ai des douleurs à l’estomac.”

     

    “...”

    “La ceinture me fait mal au dos aussi !”

     

    Ca sonne comme un mauvais scripte d’un film d’esclave. Bien sûr, je me sens désolé pour lui, mais je suis plus énervé que désolé. Est-il vraiment le Sarawat ? Le gars cool et silencieux dont tout le monde parle, c’est lui ? Autour de moi, il est toujours odieux.

     

    “Arrête ça. Arrête de te plaindre. Je ne peux pas rester, j’ai rien avec moi.”

    “C’est bon, j’ai tout ce dont tu as besoin ici.”

    “Quoi ?”

    “Je l’ai acheté pour toi.”

     

    Ma mâchoire tombe. Il est horrible. Il a préparé quelque chose comme ça.

     

    “Tu me fais peur.” je m’éloigne de lui. Il ne répond pas, et on est assis en silence pendant un moment jusqu’à ce qu’il commence à appuyer sur les cordes de la guitare. Il continue de répéter les mêmes notes. Je ne veux pas qu’il joue alors que ça lui fait mal, au lieu de juste le regarder pathétiquement, je décide de trouver quelque chose qui le ferait arrêter. Je me lève pour trouver une pièce.

     

    “Jouons au jeu des questions-réponses.”

    “Je ne veux pas jouer à ce jeu idiot” il me rejette.

    “Alors je rentre à la maison.”

    “Quelles sont les règles ?”

     

    Je m’approche de lui, en montrant la pièce. “C’est facile, fais juste tourner la pièce. Face veut dire que tu dois répondre à ma question, et pile, tu peux me demander ce que tu veux. On tourne la pièce à tour de rôle.”

     

    De cette façon, je peux non seulement empêcher Sarawat de jouer de la guitare, mais je peux aussi en savoir plus sur lui, obtenir des réponses aux questions que je lui ais posé par le passé, ou apprendre des choses qu’il n’a jamais dites.

     

    “Qui y va en premier ?” il demande. “Moi” je répond et mets la pièce sur le sol avant de la tourner. “Face.”

     

    Je gagne. “Je veux te demander, tu as dit que tu m’avais rencontré au concert de Scrubb l’année dernière, mais pour ici ? Est-ce que tu m’as suivi pour étudier ici ?”

     

    Je me demande ça depuis un moment.

     

    “Quel genre de personne suivrait quelqu’un pour étudier ici ? Je ne l’ai pas fait. C’était par chance.” il répond et fait tourner la pièce. C’est encore face, et je poses une autre question “Quand as-tu su que j’étais étudiant ici ?”

     

    “Quand tu m’as trouvé à l’université. J’étais choqué d’abord, mais après j’étais tellement heureux. Tu avais l’air bien plus mignon et séduisant que dans mes souvenirs. Je t’ai dit que je voulais t’embrasser profondément et mordre…”

     

    “Assez !” L’impudence de Sarawat est impitoyable. Je sais qu’il a dû être comme ça depuis le début, mais il ne me l’a juste pas montré. C’est mon tour. La pièce tourne pendant un moment jusqu’à ce qu’elle s’arrête sur l’autre côté.

     

    “Combien… de relation tu as eu ?”

     

    C’est comme une épine qui entre dans ma jambe. Je ne pensais pas qu’il voudrait en savoir plus sur ma vie amoureuse.

     

    Donne moi une seconde. Laisse-moi compter. Un… Deux… Trois….

     

    “Autour de sept.” Je ne pense pas que les autres comptent comme des petites amies. C’était juste des flirts.

     

    “Petites amies ou sous-vêtements ? Pourquoi autant ?”

     

    Je suis sexy. Voilà pourquoi.

     

    Il secoue sa tête et tourne encore la pièce. Je peux poser une nouvelle question : “Et toi ? Combien tu en as eu ?”

     

    “Juste une.”

     

    Mais sa mère m’a dit qu’il en avait jamais eu.

     

    “Vraiment ? Où elle étudie ?”

    “A la même université que moi.”

     

    Quel petit monde. Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ? Je me sens mal à l’aise soudainement. 

     

    “Quelle année ?”

    “Tu ne vas pas tourner la pièce ?”

    “Réponds moi d’abord” j’insiste.

    “Première année.”

    “Quelle faculté ?”

    “Droit.” Merde ! La même que moi.

    “Qui est-ce ? Peut-être que je la connais.”

    C’est toi. Tu te connais ?

    “Je ne suis toujours pas ton petit ami.”

    “Tu seras bientôt mon petit ami. Tu ne peux pas t’enfuir.”

     

    Sa phrase me rend timide, et je ne sais plus quoi dire. C’est embarrassant de ne pas du tout se défendre, alors je change de sujet en tournant la pièce. Cette fois, je n’ai pas de chance. C’est au tour de Sarawat de poser une question, et cette question fait échos lourdement dans tout mon corps.

     

    “Est-ce tu m’aimes ?”

    “Je ne veux plus jouer.”

    “Pas de réponse. Ca veut dire que tu m’aimes.”

     

    Je me lève rapidement et vole dans sa chambre. Je le laisse se sourire à lui-même comme un fou et trouve mon téléphone dans mon sac à la place. Sarawat revient aussi et sort quelque chose du frigo. Il le fait réchauffer et m’amène la nourriture “Je sais que tu as faim” il dit.

     

    “Je n’ai jamais dit que c’était le cas, et je dois rentrer chez moi maintenant. Il est presque dix heures.”

    “Tu ne peux pas rester ?”

     

    Sarawat s’assoit sur le sol, s’appuie sur le canapé sur lequel je suis. Il tourne sa tête pour me regarder avec des yeux suppliants. Je lui prend la nourriture sans rien dire. Ca veut dire que je vais rester pour la nuit.

     

    J’ai peur de perdre ma virginité.

     

    Je n’ai jamais couché avec personne. Le maximum que j’ai fait, c’est embrasser ou câliner. Quand je pense qu’un jour je vais devoir le faire avec ce gars… Je vais juste devoir pleurer tellement fort qu’il aura pitié de moi. Merde !!

     

    Sarawat se lève pour me trouver une brosse à dent, et fouille dans son placard pour trouver des vêtements. Il n’est pas aussi chic que je le suis, il n’a que des maillots, jeans, tee-shirt et son uniforme. Le placard d’un homme médiocre qui ne se préoccupe pas de la beauté.

     

    “Je vais prendre une douche.”

     

    Sarawat acquiesce et s’allonge sur le lit. Je prend une serviette et une brosse à dent dans la salle de bain, où je me déshabille et enroule la serviette autour de ma taille. Je ne me dépêche pas quand je me brosse les dents.

     

    Knock knock knock !

     

    J’ignore les complaintes de l’autre côté de la porte. Il frappe encore trois fois. Je l’ignore toujours, jusqu’à ce que ça devienne intolérable je répond : “Qu’est-ce qu’il y a ?”

     

    “Laisse moi rentrer.”

    “Pourquoi ?”

    “Eh bien. Tu sais.”

     

    Il n’a pas l’air de quelqu’un qui a besoin de faire un numéro deux. Je le considère pendant un moment avant de finalement ouvrir la porte pour lui.

     

    “Wow. Super blanc.”

    “Merde !”

     

    Sarawat me regarde avec des yeux affamés quand il entre. La serviette autour de sa taille est la seule pièce de vêtement qu’il reste sur lui. Il caresse ma tête, et atteint la brosse à dent qui est sur le comptoir. Il me regarde, alors qu’il sort du dentifrice. Il est vraiment ahurissant. Pas étonnant que quelqu’un veuille le frapper.

     

    Ses épaules et son estomac sont toujours couvert de larges blessures. Il n’a pas l’air d’être dérangé par ça du tout. “Tu ne vas pas te brosser les dents ?” il demande avec du dentifrice dans la bouche. Je tourne ma tête pour le regarder. A chaque fois que je regarde dans le miroir, il me regarde.

     

    “Qu’est-ce que tu regardes ?”

    “Toi.”

    “Pourquoi ?”

    “J’ai juste envie.”

     

    Je lève les yeux au ciel. Je ne vais pas argumenter, parce que je sais que c’est une cause perdue. Je vais juste prétendre qu’il n’est pas là.

     

    “Tine.”

    “Mmmmmh.”

    “Je ne peux pas le supporter. Je dois le faire.”

     

    Il se penche et presse ses lèvres couvertes de dentifrice sur ma joue. Je suis surpris, alors il en profite pour mettre du dentifrice sur mon front et mon autre joue comme si j’étais une sorte de serviette pour le visage. “Grossier !” Je grogne finalement vers lui. Je l’aurai frappé s’il n’avait pas été dans un aussi piteux état. Sarawat semble juste passer le meilleur moment de sa vie. “Tellement mignon. Mon petit buffalo est tout sale.”

     

    “Ne te moque pas de moi.”

    “Je te laisse me faire la même chose.” dit-il et pointe son front. Je souris juste et frappe son front avec ma brosse à dent. Merde !

     

    Juste au moment où je pense que c’est le bazar de se laver les dents, aller dormir s’avère être encore plus bordélique. Je porte le maillot avec ‘Super Blanc’ écrit dessus, et Sarawat porte son préféré, le numéro 12 avec ‘Salawad’ écrit. Je ne sais pas si je suis supposé dormir sur le lit ou le sofa, alors je reste debout regardant juste les choix.

     

    “Qu’est-ce que tu regardes ?” demande Sarawat. Il est intelligent. Il sait à quoi je pense.

    “Où est-ce que je dors ?”

    “Tu choisis. Sur le canapé ou sur le lit, avec moi.”

    “Dans tes rêves. Je vais dormir sur le canapé.”

    “Ton choix. Je vais éteindre la lumière.”

     

    Il me lance un coussin alors qu’il va sur le lit, se couvrant avec une couverture. J’hésite pendant un moment avant d’aller sur le canapé.

     

    J’avais espéré qu’il serait un hôte généreux, mais il ne l’est pas. Il me laisse dormir sur le canapé avec un coussin et rien d’autre. Il fait super froid ! Il est celui qui m’a supplié de rester, et il va juste dormir heureux dans son lit et me laisser seul sur le canapé. La prochaine fois, je ne me sentirai pas désolé pour lui.

     

    Je me plains à moi-même alors que je m’allonge, enlaçant le coussin. Si c’était arrivé dans un soap opéra, je serai un petit garçon pleurant pathétiquement pour que quelqu’un m’explique comment Sarawat peut me faire ça. Mais hélas, ce n’est pas un soap opéra. C’est la vraie vie d’un comique. La réalité est brutale ! Il fait tellement froid ici que j’ai peur que mon petit bout puisse rétrécir.

     

    Je continue de me tordre et de tourner pendant dix minutes. Je ne veux pas m’abaisser à lui demander une couverture, mais je ne peux pas dormir dans ce froid “Sarawat.”

     

    “Mmh.”

    “Tu es réveillé ?”

    “Je dors.”

     

    Putain de…

     

    “Allume le chauffage. J’ai froid.”

    “Viens dans le lit et allonge toi avec moi.”

    “Non.”

     

    “...” Je reste allongé et écoute prudemment pendant un moment ,mais il ne dit rien. Je peux l’entendre sortir du lit, mais il fait trop noir pour que je vois ce qu’il fait, jusqu’à ce que …

     

    Peuurrr !!!!

     

    “Aargh !” je crie quand il s’allonge sur moi. Il met un bras autour de moi pour me tenir fermement et nous empêcher de tomber du sofa. Sa grosse couverture est chaude, mais je me sens vraiment bizarre. Dang, c’est vraiment un petit canapé. Pourquoi il se tient aussi proche ?

     

    “Sors de là ! C’est bizarre !”

    “Je t’ai donné le choix et tu as dit que tu voulais dormir sur le canapé.”

    “J’ai dit que je voulais dormir sur le canapé seul.”

    “Ce n’est pas ce que tu m’as dit. Ne bouge pas autant. Ca fait mal. Laisse moi rester comme ça pendant un moment.”

     

    Je suis entouré dans ses bras sous une grosse couverture. Je ne suis pas vraiment confortable, mais je le laisse faire ce qu’il veut sans rien dire. Il soupire avec ses lèvres sur mon front. C’est agréable. Il est tellement silencieux que je ne sais pas s’il me regarde ou s’il est endormi. Il fait battre mon cœur tellement fort que j’ai peur qu’il saute de ma poitrine. J’ai un peu peur qu’il se rende compte de ce que je ressens. Mon cœur….



    Une semaine plus tard, Sarawat se sent mieux, mais je ne sais toujours pas qui sont les seniors qui l’ont frappé. Les Lions Blancs sont dans le même état que lui : Man a une coupure sur la lèvre qui l’empêche de manger correctement. Big, Boss, Tee et Theme ont tous des poignets cassés, des épaules douloureuses, et des mains blessées. Ils ont marchés bizarrement toute la semaine et beaucoup de personnes semblaient avoir leurs théories, mais comme rien n’était vraiment visible, personne n’en a fait grand cas. De toute façon, pour moi c’était très visible, et j’étais énervé. Ces putains de seniors ont attaqué des premiers années parce qu’ils ne les aiment pas !

     

    J’ai passé presque tout mon temps à m’entraîner sur la chanson que j’ai choisi.  Sarawat s’entraîne aussi comme un fou, comme s’il pensait qu’il devait compenser pour le peu de temps où il n’a pas pu s’entraîner à cause de ses blessures. Il fait parti d’un groupe. Seuls les premiers années doivent faire des performances solo. Personne ne semble vraiment comprendre à quel point je suis nerveux à propos de ça. Sarawat est venu au club tous les jours pour m’aider à m’entraîner, mais même lui ne peut pas promettre que je ne vais pas tout rater. J’ai peur que ma performance live à la guitare finisse comme un incendie de benne à ordures.

     

    “Salut tout le monde. Nous, l’association des amoureux de la musique avec le festival de musique MU, nous sommes fiers de vous annoncer que le festival de musique arrive bientôt.”

     

    Le senior reçoit des sifflets et des applaudissements de tous ceux qui sont regroupés dans le terrain d’activité pour organiser le festival de musique. Soudainement, beaucoup de départements différents sont venus voir.

     

    “Aujourd’hui, on a un événement spécial pour promouvoir et vous inviter à rejoindre le concours du festival de musique le prochain semestre. Pour les personnes intéressées, vous pouvez prendre un formulaire de demande, là-bas, à côté de la scène. Pour les personnes qui sont juste venus regarder, les membres du club de musique vont performer pour vous maintenant. Vous êtes prêts ?”

    “Prêt !!”

    “Encourageons Ctrl+S !”

    “Wooooo Sarawat ! Sarawat ! Sarawat !”

     

    Même si il n’est pas encore sur scène, tout le monde sait que le guitariste de Ctrl+S est Sarawat. Il n’y a pas moyen de garder cette vedette.

     

    “Salut tout le monde ! On est Ctrl S ! Je suis Tam, le chanteur du groupe. Ces deux-là sont Jan et Earn à la guitare acoustique. Sarawat est ici pour jouer de la guitare classique et le dernier est … Boom sur le cajon.”

    [ndlt : le cajon est une caisse de percussion, sur laquelle le joueur est assis, et tape]

     

    “Oh mon dieu ! Ctrl S !”

    “Beaucoup de personnes ont de l’espoir et de l’amour, mais tellement d’obstacles les empêchent d’y accéder. Au final, ils abandonnent.”

    “Ouiiii !”

    “Ces obstacles sont comme de la fumée. Si on peut les traverser, un jour on atteindra la lumière. Chantons une chanson tous ensemble !”

    “Wooooo !”

     

    Le groupe commence à jouer une chanson appelée Kwan Jang La qui est originellement du groupe Desktop Error. Je ne connais pas vraiment ce groupe, mais Sarawat a tellement joué cette chanson que je peux la chanter facilement. Les personnes s’amusent, encourageant les musiciens sur scène.

     

    Même si Ctrl+S joue beaucoup de chansons, je peux seulement entendre la première, parce que je dois utiliser le reste du temps pour réviser les notes de ma chanson. J’ai peur de devenir tellement nerveux que je vais tomber dans les pommes. Même si j’ai fait les performances de cheerleading de nombreuses fois, c’est la première fois que je serai vraiment sur scène - et je n’ai jamais été aussi nerveux.

     

    D’autres groupes jouent durant les 20 minutes suivantes. C’est presque l’heure du spectacle des premiers années.

     

    “Ca conclut les performances des premiers années expérimentés ! Faites du bruit pour le dernier groupe !”

     

    Finalement, nos noms sont annoncés. Green, moi, et tous les autres. L’audience nous encourage fortement.

     

    “Quelle foule ! Allons les voir maintenant !”

     

    Je regarde le grand gars tremblant à côté de moi. Green semble être sur le point de s’évanouir. Il est le premier sur la ligne.

     

    “Tine…”

    “Courage” je l’encourage, mais il ne va pas sur la scène. Son petit ami est maintenant en charge de le faire ! “Aller”

     

    “P’Dim, j’ai peur.”

    “De quoi tu as peur ? Généralement, tu dragues tout le monde, alors aujourd’hui je les ai regroupés devant la scène pour toi. Allez !”

     

    Green boude alors qu’il est tiré sur la scène. La foule applaudit pour l’encourager. C’est tragi-comique de voir l’habituel mec séduisant et dragueur avec son petit ami toujours énervé. Green joue une chanson facile avec seulement quatre notes.

     

    Tout va bien en dehors d’un petit problème.

     

    Quand le spectacle de Green se termine et tout le monde applaudit, ça veut dire…

     

    “Tine c’est ton tour.”

    “Je veux être le dernier, s’il te plaît.”

    “Il y a beaucoup de pression sur le dernier qui doit jouer aussi, alors vas-y juste maintenant. C’est beaucoup de pression.”

     

    Je suis poussé vers la scène. Tout le monde applaudit alors que je suis traîné sur la scène pour me tenir ici, gêné et embarrassé.

     

    “Aw, tellement mignon !”

     

    Les personnes me taquinent sur tout le trajet jusqu’à ma chaise. Ils se moquent de moi. Je m’assois, baissant le micro plus proche pour dire bonjour. Tout ce que j’ai préparé est parti. Mon cerveau est vide. Je sais que je dois parler, mais je veux juste leur crier que je ne peux pas faire ça. “Je suis… Tine. Je suis un étudiant en droit.”

     

    “Tine LeChic !” quelqu’un crie, faisant rire les personnes. Ca m’aide à me détendre un peu “Oui, je suis Tine LeChic et aujourd’hui je vais chanter une chanson pour vous. Ce n’est pas une chanson populaire, mais je voulais vraiment la chanter pour vous les gars.”

     

    “Woooo !”

    “Si vous la connaissez, s’il vous plaît, chantez.”

     

    Je serre la guitare fort et je joue la première note. Ca pourrait aller. Tout va bien. Pas vrai ?

     

    Je suis ici avec ma chère guitare fauteur de trouble, qui a le nom ‘Sarawat’ gravée dessus. Tout le monde semble regarder que le nom. J’utilise le médiator qu’il a choisi pour moi. Je n’ai rien amené à part la partition dont je ne peux pas me souvenir.

     

    Peu importe à quel point le monde est cruel,

    Aussi morose soit-il

    Tout est plein de noirceur et de chagrin.

    J’ai dû affronter beaucoup de choses qui m’ont rendues triste

    Mais tout va bien

     

    Mon dieu, s’il vous plaît, aidez-moi.

     

    J’ai seulement réussi à placer l’intro quand mon esprit se vide complètement de nouveau. J’ai oublié les notes.

     

    Tout le monde l’a probablement remarqué quand je m’arrête. J’espère que quelqu’un va me sortir de scène. J’espère que quelqu’un va m’aider quand je regarde la foule. Alors, je vois Sarawat.

     

    Il tient un grand morceau de papier, qui ressemble à un polycopié de son cours. Les notes sont écrites dessus avec de grandes lettres.

     

    Je n’ai jamais peur, jamais intimidé par ce qui arrive vers moi

    Je suis prêt à tout accepter..

     

    Les efforts de Sarawat ne peuvent plus m’aider. Même si je peux clairement voir les notes qu’il a écrite, le peu de mémoire que j’avais a disparu. Elle me laisse juste après les paroles que je viens de chanter. J’essaie de me concentrer sur le fait de jouer, mais je ne peux me souvenir de rien.

     

    Tant que je t’ai, tu es tout ce que je demande

    Juste toi.

    J’ai besoin de rien d’autre.

     

    “Wheeeewwwwww ! Sarawat !” “Mon mari ! Tu as volé mon cœur !”

     

    Il chante la chanson à côté de moi. Je ne sais pas quand il est monté sur scène. Je sais juste qu’il joue doucement sur sa DC-16. Sarawat acquiesce la tête vers moi pour me dire de juste chanter et ne pas jouer. Alors je le fais.

     

    Je veux juste que ce soit toi et moi, juste nous.

    Nous deux, juste ça est mieux que rien d’autre.

    Même si toi et moi allons faire face à beaucoup de choses

    que ce soit facile ou non, on verra à travers à la fin.

     

    Un ukulele et une seconde guitare joignent Sarawat et volent l’attention de tout le monde. Ce sont les Lions Blancs, menés par Man. Ils ne sont pas montés sur scène, mais se placent plutôt devant.

     

    Je n’ai jamais peur, jamais intimidé par ce qui arrive vers moi

    Je suis prêt à tout accepter

     

    Je peux être ton petit ami ? Je peux être le petit ami de Tine ?

     

    S’il te plaît, j’ai besoin de rien d’autre.

    Je veux juste que ce soit toi et moi, juste nous

    Nous deux, juste ça c’est mieux que n’importe quoi d’autre.

     

    “Whooo ! Ooh mon diieeeuuu !”

     

    Je me fige en entendant les paroles étranges. Tout comme Sarawat. Il arrête de chanter quand les Lions Blancs changente les mots. Personne d’autre n’est choqué - ils crient de toutes leurs forces et je ne peux pas entendre qui chante. Man ? Big ? Boss ? Tee ? C’est Theme ? Ce n’est que quand la foule arrête enfin de crier que je peux le dire. 

     

    “Tine !” Man me regarde et hurle mon nom. “J’ai quelque chose à te dire !” Les personnes commencent à murmurer les unes aux autres se demandant si Man m’aime. Je suis choqué. “Je veux juste te demander… peux-tu être le petit ami de mon ami ?”

     

    “Whooo ! Qui est-ce ?” quelqu’un crie. Man continue : “Tu dois dire oui.”

    “Qui est-ce ?”

    “Ce fichu mec.”

    “Quel fichu mec ?”

    “Ce putain de mec juste à côté de toi. C’est une poule mouillée.”

    “...!”

    “Tu dois le faire maintenant. Si tu ne lui demandes pas, je vais le draguer moi-même.”

    “Restes en dehors de ça. Il est à moi. Ce ne sont pas tes affaires.”

    “Oooohh mon dieeeuu, Sarawaaat ! Tellement mignon !”

     

    Sarawat tourne ses yeux vers moi. Mon cœur devient fou. Qu’est-ce que je fais ? Je n’ai jamais essayé ça avant.

     

    “Tine. J’en ai marre de te draguer.”

    “...”

    Veux-tu être mon petit ami ?


  • Commentaires

    1
    Dimanche 27 Décembre 2020 à 13:48

    J'adore ❤❤❤ 

     

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