• Chapitre 11 : L'auto-persécution est la mère de la dépression

    Le samedi après-midi, mes parents ont dit qu'aujourd'hui un avocat, un ami de mon père, allait passer à la maison pour parler de l'affaire. J'ai essayé de négocier sur les nombreuses raisons pour lesquelles je n'avais pas besoin de le rencontrer, mais mes parents ne m'ont pas autorisé à faire comme je le voulais.

     

    Avant de sortir de l'hôpital, j'ai vu que mes parents étaient silencieux à propos de ça, et je pensais que tout se terminerait là. A la station de police, je ne pensais pas que cet incident ne les avait jamais quitté.

    Le son de la sonnette poussée par le plus âgé à la porte d'entrée de ma maison fit battre mon cœur plus vite. De la sueur a commencé à couler dans mon dos, et sur mes mains. 

    "Salut Shin, tu te souviens de moi Ah ?"

    "Bonjour, Aphut."

    Aphut me réconforta, et j'oubliais pendant un moment, sans avoir à parler de l'affaire depuis qu'il était entré dans la maison. Aphut m'a invité à parler avec de lui d'affaires générales, avant de revenir aux choses auxquelles je voulais le moins parler.

    "Shin, s'il te plaît dis moi, que s'est-il passé ce jour-là ?"

    "J'ai déjà dit à mes parents à propos de ça."

    "Mais Aphut veut l'entendre de nouveau, veut entendre tous les détails."

    "Et... détaillé comment ?"

    "Et si Shin essayait de commencer avec la personne quand elle est venue voir Shin ? Comment a-t-il commencé à attaquer Shin ? Quel genre de bagarre a commencé ? Qu'est-ce que Shin a fait pour te défendre ?"

    "..."

    Je baisse ma tête, mon dos, ferme mes mains jusqu'à ce que mes ongles s'enfoncent dans mes paumes. Pourquoi tout le monde doit me poser des questions sur cette affaire ? Pourquoi ça me fait me sentir mal ? Ils ne savent pas que je ne veux pas parler des événements de ce jour-là ? Ils ne savent que c'était tellement mal, et que j'en souffrais toujours ?

    Le truc que je ne comprends pas le plus c'est pourquoi ils veulent tous que je raconte la même histoire. Mes deux parents, et les médecins, incluant la police, ensuite Aphut. Tous les détails étaient écrit sur un papier que j'avais rédigé moi-même.

    Ou alors ils veulent juste que je stress et me montrer que je ne suis qu'un loser qui n'est pas capable de se protéger, ou mon père était actuellement en colère que j'ai menti en disant que je n'avais pas mal, ou ma mère était en colère que je ne dise rien devant la police à propos de ce bâtard. Mes deux parents, père et mère, m'ont amenés devant la police pour me punir.

    "Shin, fils, répond au monsieur."

    "Je... ne veux pas parler de ça."

    "Ecoute, si Shin ne dit rien, on ne peut pas continuer. Et comme ça, si ça se passe devant un tribunal, pourras-tu parler au tribunal ? L'avocat de l'autre côté viendra te poser des questions qui seront plus dures que les miennes."

    "Laissez-le demander !!! Mais je ne répondrai pas, je ne veux plus parler, je ne veux pas y aller et raconter cette histoire à une autre personne !!"

    "Calme-toi, calme enfant."

    "Vous pouvez m'entendre ? Je ne veux pas parler. Vous m'entendez !!?"

    "Je pense que ça suffit... Tu peux laisser ton enfant aller se reposer d'abord. Il peut venir nous parler plus tard."

    "Oui."

    Avant que Aphut parte, il a dit à mon père que l'on pouvait juste envoyer cette histoire à l'autre famille et savoir, et ensuite voir ce que ça voulait dire.

    o0o0o0o

    "Ça ne peut pas être fait Shin. Comment tu iras à l'examen ? Maman devrait aller voir le professeur, et leur parler pour une pause."

    Ça faisait trois semaines que j'étais rentré à la maison, mais mon corps n'avait pas encore récupéré. Ce n'est pas juste les blessures qui n'avaient pas encore guéries, faisant s'inquiéter ma mère. Mais les vomissements et la fièvre qui alternaient était une autre raison importante pour laquelle je ne pouvais pas lire un texte complet d'un livre.

    "Maman, le professeur acceptera ?"

    "Peu importe on doit essayer fils... Fils, tu peux demander à ton ami de passer demain ?"

    "Okay alors. Il sera avec toi demain."

    "Et qu'est-ce que maman va dire au professeur ? Maman dira à l'université que je... j'ai été frappé, alors je dois arrêter d'étudier. Tu vas lui dire ? Maman... Maman..."

    "Shin."

    "Je peux donc partir plutôt que de rester ici. Je peux bouger... Je peux le faire. Je lis de nouveau beaucoup... Laisse-moi y aller maman... Papa, laisse-moi passer l'examen.

    Même si le plus profond de mon coeur me hurlait que je n'étais pas prêt à passer l'examen, ce n'était pas facile de demander plus tard à quelqu'un de faire du tutorat, rien que la raison pour laquelle j'en avais besoin était suffisante. 

    Je savais que ma mère avait besoin de dire la vérité aux professeurs pour que les professeurs l'envisage. Mais si je dois être comme ça, je pense que je préfère passer l'examen, même si je ne suis pas prêt, ce serait mieux que d'avoir d'autres personnes au courant pour moi.

    "Calme-toi, regarde ta mère. Shin, respire profondément. Regarde ta mère. Qu'est-ce que le docteur t'as dit de faire ? Tu te souviens ? Regarde ta mère, regarde les nombre pendant que maman inspire."

    "Oui, 7 9 12 16..."

    "Shin, écoute ta mère... tu dois le dire aux professeurs. Parce que tu dois utiliser un certificat médical pour te présenter."

    "Mais seulement moi..."

    "Cette déclaration est bénéfique pour mon enfant. Une autre chose est que si les professeurs le savent cela aidera à l'éloigner de l'enfant. Ce n'est pas bon ? Alors personne ne pourra plus blesser l'autre fils d'un mère ? Crois-moi ne t'inquiète pas, Shin."

    "Oui."

    Cet après-midi, après avoir accepté de faire comme le voulait ma mère, je me suis juste assis, et regardé mon père qui avait appelé son patron pour demander des congés. En regardant ma mère qui s'était assise pour arranger les documents dans l'ordre pour les rendre à ma place au professeur. En regardant les documents devant moi que Pramote avait ramené pour moi de l'université.

    En me regardant de nouveau, qu'est-ce que je fais maintenant ? Qu'est-ce que je fais ?  Je suis inactif, en ne faisant rien, assis comme une personne inutile depuis de nombreuses semaines, pourquoi ? Pourquoi ne pas avoir une aiguille plus résistante  ? Pourquoi je ne suis pas plus patient ? Combien de temps je dois être un poids pour les autres ? Quand est-ce que j'irai bien ?

    "Désolé, papa, maman."

    "Shin, quoi ?"

    "Rien."

    Un murmure de mes excuses, personne ne peut les entendre à part moi.

    o0o0o0o

    Je suis retourné à l'université un mois plus tard, après avoir pris tous les médicaments prescrit et que le corps est bien guéri, laissant seulement une petite cicatrice.

    Depuis que je suis à l'université, aujourd'hui est le premier jour où Pramote a accepté de me conduire à l'université. Le matin, Pramote était volontaire pour venir me chercher à la maison. La difficulté avec Pramote n'était pas à cause de lui, mais parce que j'avais peur d'entrer à l'université par moi-même.

    "Est-ce que j'ai quelque chose de bizarre sur moi ?"

    "Non, pourquoi ?"

    "C'est comme si tout le monde me regardait."

    "Tu réfléchis trop. Personne ne fait attention. C'est comme avant, personne ne fait attention à nous."

    Même si Pramote m'a dit ça, j'ai senti que ce n'était pas le cas. Depuis que je suis descendu de la voiture, je peux sentir que tous les yeux me fixent sous toutes les coutures, peu importe où je marche ou ce que je fais.

    "Alors allons aux toilettes d'abord." Quand je ne suis pas très confident, alors je demande à aller aux toilettes pour méditer, et laisser mon esprit se libérer, ne pas juste se concentrer sur les autres.

    "Alors je vais attendre ici. Reviens quand tu as finis."

    "Um."

    Pendant le moment où j'étais sur le point de tourner sur le côté du bâtiment qui avait des toilettes, j'ai senti quelqu'un attraper mon bras et m'attirer dans le fond du bâtiment.

    Le touché que je sentis fit tellement tendre mon corps que je ne pouvais plus bouger un orteil. Plus je voyais la personne qui me tenait, plus mon système respiratoire commençait à se bloquer.

    "Où est allé Shin ? P' ne pouvait plus t'appeler ou te contacter du tout. Pourquoi tu as changé ton numéro ? Quand P' est retourné au dortoir, il ne t'a plus vu."

    En parlant du dortoir, bien sûr, je n'y remettrai plus jamais les pieds. Je n'ai pas été capable de retourner y vivre. Y compris le conseil du docteur de ne pas vivre seul, parce que depuis que j'ai quitté l'hôpital, mon père a dû faire un transfert, et récupérer toutes mes affaires.

    "..."

    "Réponds-moi."

    "..."

    "Tu as dit à P' ce jour-là, je ne pensais pas que tu le fuirai."

    "Laisse-moi partir... Je"

    "Shin... P' est désolé."

    "Laisse-moi partir..."

    "Pourquoi tu trembles ? Pourquoi ?"

    "..."

    "As-tu peur de moi ? P' t'a dit que P' t'aime. P' a fait tout ça parce que P' t'aime. P' s'excuse, mais P' ne peut pas te perdre. N'ai pas peur de P'. P' lui-même a dit qu'il était très triste de ce que P' a fait."

    "Laisse-moi partir."

    "P' peut ? S'il te plaît donne à P' une chance. Juste donne moi une chance et P' te montrera à quel point il t'aime..."

    A la fin de la dernière phrase, je ne savais pas que P' avait dit. P'Keng m'attira pour me prendre dans ses bras. Dès que mon corps à toucher celui de P'Keng, de respirer inconfortablement, il s'avère que je ne pouvais plus respirer du tout. L'air pouvait un tout petit peu arriver, mais maintenant je ne pouvais plus le sentir.

    Je me tendis, et tout mon corps se contracta de peur, en voulant sortir de l'étreinte offensante, mais je n'avais pas assez d'énergie pour repousser P'Keng loin de moi. Mes forces disparaissaient avec l'air qui n'arrivait pas.

    Je ne sais pas combien de temps s'est écoulé. Je ne sais pas. Ce que je sais c'est que P'Keng a continué à me tenir pendant que le mot "amour" se répète à mes oreilles;

    Mon corps s'est resserré au maximum quand P'Keng leva sa main pour caresser mes cheveux. La main de P'Keng poussa la nouvelle cicatrice sur l'arrière de ma tête. Et alors, ce touché provoqua l'endurance comme une aiguille dans la douleur.

    J'ai accidentellement vomis, ne pouvant pas contrôler mon propre corps. Mon corps me désobéi quand je le commande, sachant où j'étais et ce que je devais faire, ou ne pas faire. Mon vomis souilla P'Keng et moi-même, mais le pire fut l'urine que je sentis tomber sur moi.

    "Qu'est-ce qui ne va pas, Shin ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu es comme ça ?"

    Au final, P'Keng pouvait sentir mon changement physique. P'Keng me laissa quitter son étreinte soudainement choqué, faisant que je n'étais pas capable de me contrôler, pour s'asseoir sur le sol.

    "Shin, que se passe-t-il ? Shin, dis à P', parle à P', Shin." Quand P'Keng reprend conscience, P'Keng essaie de venir me supporter. Mais il s'avère que j'avais fui le long du mur. 

    "Shin, Shin, tu"

    Heureusement, Pramote marcha de ce côté, faisant qu'il me trouvant tentant de ramper le long du mur. Pramote regarda directement P'Keng qui restait debout immobile. 

    "Shin, respire, respire, compte les nombres et suis moi 5 7 9 11 5..."

    Le corps de Pramote et le mien ne sont pas différent, alors il ne pouvait pas me porter jusqu'à la voiture. Pramote essaya de me calmer ici, en me permettant de compter les nombres répétitivement comme ça.

    Dans les derniers, j'étais capable de me remettre doucement, mais c'est à ce moment-là que j'ai vu P'Keng qui était là. Je pouvais toujours voir les yeux de P'Keng me fixer.

    "P' tu peux partir loin d'ici ?"

    "C'est mon amoureux, je veux savoir comme il va."

    "Si P' ne veut pas le voir mourir ici, P' doit partir."

    "P' ne partira pas."

    "Okay alors je crierai fortement pour que tout le monde vienne voir. Tu vas causer une scène à la personne que P' dit aimer ?"

    "Tu veux crier, alors crie."

    "C'est... Si quelque chose arrive à Shin tu devra te blâmer. Parce que P' est la cause de tout ça et je dirai à ses parents que P' a fait leur enfant être comme ça."

    P'Keng a ralenti le pas alors qu'il marchait vers moi. Le visage de P'Keng montrait le mécontentement de devoir suivre les ordres de Pramote. Mais Pramote montra qu'il était prêt à le faire. P'Keng accepta lentement de marcher loin d'ici.

    o0o0o0o

    A la maison, personne ne s'attendait à ce que je revienne avant l'heure convenue. Alors quand Pramote m'a ramené à la maison, il est resté comme ami le temps que mon père revienne à la maison.

    "Où Shin va ? Tu ne vas pas t'asseoir pour qu'on puisse lire ensemble ?"

    "Je vais essuyer le siège."

    "C'est bon, quand tu as prit une douche, je l'ai essuyé."

    "Mais ça pourrait ne pas être propre."

    "C'est propre."

    "Je veux juste voir pour être sûr."

    Quand j'étais persistant comme ça, Pramote n'a rien dit pour m'arrêter. Je marche pour attraper un tissu à l'arrière de la maison pour le mouiller, et chercher dans la remise le produit de père pour le cuire, pour frotter le siège sur lequel j'étais assis.

    Je ne veux pas que le siège de Pramote soit souillé de l'odeur du vomi parce que j'en étais responsable. Je ne veux pas que les personnes autour de moi me voient comme une charge ou un loser, j'ai peur qu'ils finissent par se sentir ennuyé et finissent éventuellement par disparaître.

    Je ne sais pas. Combien de temps j'ai passé à nettoyer la voiture ? Il s'avère que je faisais les mêmes mouvements répétitifs encore et encore, quand mon père est rentré à la maison, et m'a suivit pour faire entrer dans la maison. Il semble que pendant que j'étais occupé à nettoyer, Pramote avait déjà raconté toute l'histoire à mon père. Mon père appela Aphut et le chargea d'enclencher les procédures le plus vite possible, et peut importe le cas, il était à le poursuivre jusqu'à la fin. 

    L'incident d'aujourd'hui fit penser à mes parents que je n'étais pas prêt à retourner à l'université. Mais ma mère avait déjà passé le mois entier en congé, alors c'était maintenant au tour de mon père de prendre des congés pour veiller sur moi à la maison.

    C'est moi qui vais causer des problèmes aux autres pendant encore un mois. 

     


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