• Chapitre 09 : Le cauchemar ne se termine jamais

    Finalement, la tornade d'attaque de P'Keng était satisfaite avec tout ce qu'il avait fait. P'Keng s'allongea sur le sol à côté de moi. P'Keng m'attira pour un câlin. Mon corps se tendit et n'accepta pas automatiquement le câlin. Mais plus je tendais mon corps, plus P'Keng tentait de me rapprocher de lui, et je perdis encore une fois face à lui. L'engourdissement était compensé par la douleur à chaque fois que je devais bouger.

     

    "P' est désolé.. P' a perdu la tête. P' est désolé de faire ressembler Shin à ça."

    "..."

    "P' ne veut pas perdre Shin... Ne pense pas t'échapper de P'... Si tu ne veux pas que P' refasse quelque chose comme ça... N'y pense pas... P' ne veut plus te blesser de cette façon."

    La voix douce qui murmurait à mon oreille était comme des ordres criés. P'Keng continuait de dire qu'il avait fait ça parce qu'il m'aimait, parce qu'il ne voulait pas me perdre. Mais indépendamment de l'écoute d'autant de non, je le ressentais pas comme quelqu'un qui me disait son amour. Pour moi, ces mots étaient des ordres pour faire comme le voulait le senior, sans avoir d'opinion si je le voulais ou pas.

    Après que P'Keng n'ait cessé d'énumérer de nombreux mots, au final P'Keng a accepté de cesser de câlin dégoûtant dans lequel j'étais, et de s'éloigner de moi. Le bruit des vêtements m'a fait réaliser que P'Keng bougeait. Je ne sais pas où P'Keng était assis, ce qu'il regardait, ou ce qu'il faisait, parce que depuis ce moment jusqu'à maintenant, je fermais toujours les yeux.

    "Ouvre les yeux."

    "..."

    "Je te dis d'ouvrir les yeux."

    En dépit de savoir que je ne devrai pas résister si je ne voulais pas être blessé, mais mon corps refusait de faire comme il le voulait. Plus P'Keng essayait de me forcer à ouvrir les yeux, plus je les tenais obstinément fermé. 

    "Tu es en colère, alors tu veux que je force ?"

    P'Keng secoua mon corps d'en avant en arrière jusqu'à ce que la douleur force finalement mon corps à réduire la résistance, et, finalement, j'ouvre les yeux en accord avec ses ordres. 

    "Mal..."

    "P' savait que Shin a mal. Attends, P' va amener Shin chez le médecin."

    "P'..."

    Ma voix a du mal à se faire entendre. Mais je pense que ça peut être ma seule chance de sortir d'ici. Et je veux prendre le risque d'essayer.

    "P' peut aller prendre une douche d'abord ? Il y a des tee-shirts dans le placard. Si on sort tous les deux comme ça, ça n'aura pas l'air bien. P'. Si quelqu'un d'autre le voit, ça sera mauvais."

    Les yeux de P'Keng expriment clairement l'hésitation de faire comme je viens de le dire. Parce qu'il avait peur de me lâcher des yeux alors je devais faire qu'il ait confiance en moi.

    "Je suis blessé comme ça. Je ne peux aller nul part P'."

    "P' s'excuse d'avoir blessé Shin... Alors, P' va prendre une douche, alors P' viendra essuyer Shin d'abord, et on ira chez le docteur."

    "Oui."

    "Ne pense pas t'échapper."

    "Où je peux aller ?"

    Après avoir passé un moment à l'amadouer, au final P'Keng m'a laissé seul. Chaque pas de P'Keng est important. J'attend et me concentre pour entendre l'eau frapper le sol de la salle de bain. Juste en tordant la porte de la salle de bain, j'essaie de sortir de la chambre. En essayant de bouger, la douleur frappe chaque partie de mon corps. Mais hormis la douleur, je dois porter ce corps hors d’ici. Je me supporte comme ça jusqu'à ce que je sois capable de me lever.

    Quand je me lève, je ne veux pas perdre de temps, même pour une fraction de seconde. Alors je m'en fous de ne pas couvrir le bas de mon corps. Entre être timide, et demander d'être sorti de là, mon désir est de sortir plus facilement quand je commence enfin à me lever seul, je pousse mes jambes hors de la chambre, jusqu'à ma porte.

    "A l'aide."

    Je marche lentement favorisant le côté qui ne fait pas si mal, me supportant et bougeant mon corps contre le mur, prêt à supplier pour de l'aide. Mais inévitablement, en cette soirée, quand tout le monde a finit les cours et s'est endormit dans sa chambre, je ne pouvais trouver personne dans les couloirs. 

    L'espoir que j'allais survivre commençait à devenir plus important et plus joyeux. Quand j'ai été capable de me traîner jusqu'aux escaliers et de voir les marches devant moi avec ma condition physique, je n'avais clairement pas la condition physique pour descendre.

    Mais j'abandonne l'opportunité d'attendre ici et de laisser P'Keng m'attraper. Je ferai mieux de tomber dans les escaliers jusqu'au premier étage.  Alors, je me sentirai mieux.

    "Oi... que se passe-t-il ?"

    Je ne sais pas si j'avais une grève des yeux ou une grève des oreilles. Mais je voyais mon unique meilleur ami courir dans les escaliers vers moi. Mes jambes commencèrent à descendre les marches. Mon premier pas était court, instable. 

    "Pramote... aide-moi... aide-moi... aide..."

    Pramote lâcha tout ce qu'il avait dans les mains et se précipita dans les escaliers pour être capable de m'attraper dès que je suis tombé. Dès que j'ai vu un visage familier et amical qui était le sien, je me suis laissé tomber sur les marches. Mais avant que mon esprit s'en aille, j'ai dit à Pramote

    "Ne retourne pas dans ma chambre... Pas y retourner."

    .................

    "Laisse moi partir."

    "Shin ouvre les yeux, c'est Mote."

    Je respire profondément dès que je me réveille. Je rêvais que j'étais attaqué par P'Keng mais quand je me suis réveillé et que j'ai entendu la voix de Pramote, j'ai été soulagé que ce soit juste une partie de mon rêve.

    Mais la réalité me frappa quand la douleur attaqua tout mon corps, et que j'ai eu un horrible mal de crâne, mais que je ne pouvais pas lever la main pour me gratter la tête. Mes bras étaient tous abîmés, surtout les jointures que je ne pouvais pas bouger parce que quelque chose était enroulé autour. Au bout de mes jambes, je jette un coup d’œil pour voir que l'une d'entre elles était plâtrée et suspendue. Encore une fois, enroulée dans quelque chose. 

    "On va appeler le médecin d'abord... On doit leur dire que tu es réveillé."

    "Pramote... mes parents."

    "Ils ne savent toujours rien, parce que tu n'avais rien sur toi, pas même ton téléphone. Mais j'ai déjà appelés mes parents, et je leur ai raconté toute l'histoire. Mais Khun quand tu vas te sentir mieux, ils vont sûrement te demander un numéro à contacter.

    "Je, je... je veux que personne soit au courant."

    "Non, Shin. Cette affaire, peu importe à quel point tu penses que c'est mal, doit être dites. Tu es gravement blessé, et combien va coûter les traitements si tu ne dis pas comment tu vas payer ?"

    "Um"

    Je baisse rapidement la tête loin des yeux de Pramote parce que j'ai peur de répondre à sa question. Je ne veux toujours pas en parler. C'était pénible et douloureux que Pramote m'ait averti pour P'Keng, que j'aurai dû faire attention, mais il n'y a qu'un idiot comme moi qui n'ai rien pu voir jusqu'à ce que l'histoire se termine comme ça.

    Et Pramote m'a encore surpris parce que je pensais que Pramote allait se dépêcher de poser des questions sur la raison pour laquelle il m'a trouvé comme ça, mais Pramote ne m'a rien demandé. 

    "Alors je vais aller chercher l'infirmière."

    ...................

    "Je demande la permission de t'examiner. Je suis le docteur."

    "Bonjour."

    Il n'y a pas longtemps, ma chambre était occupée par deux infirmières et un médecin. L'infirmière voulait ouvrir ma blessure pour la nettoyer. Alors que j'étais réticent à coopérer, mais l'infirmière m'a expliqué qu'elle voulait vérifier la blessure pour éviter toute déchirure grave. Pour prévenir les infections, le mot infection m'a fait devenir pâle, et m'a fait accepter.

    "Docteur, c'est assez, je pense que dans ce cas vous devriez demander à une docteure."

    Je ne voulais rien compliqué, mais dès que j'ai vu que ça allait être le docteur qui allait vérifier la blessure en détail. Dès que le docteur a mis ses mains gantés sur mon corps, mon corps s'est contracté. Mes deux jambes ont rebondi en même temps sans que je le veuille. Je ne voulais pas que le médecin me touche.

    J'ai frappé la table d'examen jusqu'à ce que le côté où il y avait des médicaments aille taper l'autre lit, pour que le docteur doive arrêter et dise aux infirmières de me rhabiller. 

    "Je suis désolé, docteur."

    "C'est bon.. je comprend."

    Juste un moment après, une docteure me rejoint et commença à faire l'examen physique. Tout se déroula bien.

    Au début, Pramote a dit qu'il allait attendre dehors, mais parce que dans cette pièce, ils étaient tous là pour me soigner, mais ils étaient des inconnus, alors j'ai demandé à Pramote de rester avec moi.

    "Est-ce que le médecin peut demander ? Depuis combien de temps cela s'est produit ?"

    J'étais silencieux. Il n'y avait pas de réponse pour la docteure parce que je ne sais pas le jour et l'heure qu'il est. Pramote savait à quoi je pensais, alors il répondit pour moi.

    "C'est de quand je l'ai amené à l'hôpital, il y a 5h, mais avant ça je ne suis pas sûr. Shin, avant que tu me rencontres. Depuis quand ça c'était passé ?"

    "Je ne sais pas.. Je ne sais pas... je ne sais pas."

    "La docteure comprend que ce soit difficile pour le patient. Mais tu dois aussi aider la docteur, parce qu'après avoir vérifié les blessures, la docteure est sûr que ce n'est pas une relation sexuelle en générale. Et la docteure doit demander, parce que si cet incident a eu lieu dans les 72h, tu es considéré comme chanceux. Mais si ce n'est pas une question de traitement, ça pourrait être différent."

    "C'est du temps où j'ai rencontré mon ami jusqu'à maintenant, c'est seulement quelques heures, je ne suis pas sûr que ça fasse déjà 72h."

    "Et est-ce que le patient connaît la personne avec qui il a couché ?"

    "..."

    "Est-ce que c'est une personne avec qui il a déjà eu des rapports, ou c'était la première fois ?"

    "Je ne sais pas... Je ne sais pas, je ne sais rien, rien, rien, rien, rien, rien du tout."

    "Shin, calme-toi."

    "Lâche moi."

    "Respire. Respire. Regarde le visage de la docteure."

    Je repousse la main de Pramote. Tout dans la pièce commence à devenir de nouveau brumeux. Le son qui flotte depuis la médecin me fait réaliser que je ne respirais pas.

    Je sais, et nous savons tous les deux, mais c'est difficile à faire quoi que dise la docteure, je contracte toujours, et refuse de respirer. Comme je ne pouvais pas respirer, je commençais à lutter davantage pour survivre. 

    J'essayais d'amener l'air jusqu'à mes poumons, mais même si je le voulais vraiment, c'est comme si je me noyais. Peu importe à quel point j'essayais de respirer, je n'étais pas capable d’aspirer l'air dont j'avais besoin.

    Une autre infirmière fut soudainement appelée. Elle vint pour voler mon visage, et me regarder dans les yeux, et me dire de faire ce qu'elle me disait.

    "Compte les nombres avec moi... 5 9 11 7 2"

    "5 9 ..."

    C'est incroyable comme juste compter des nombres peut être difficile et impossible. Mais la docteure continue d'essayer, disant toujours ses nombres jusqu'à ce que je puisse parler.

    "Okay, amenez de l'eau."

    "Là, bois de l'eau."

    "Merci."

    La docteure m'autorise à prendre une pause en buvant de l'eau, jusqu'à ce qu'elle voit que je pouvais reprendre ma respiration normalement. La docteure commence à me parler, en même temps que l'infirmière sur le côté.

    "Je sais que c'est quelque chose de sérieux, mais seulement quand tu seras prêt, alors on pourra parler."

    "Mais de toute façon, il a répondit aux questions de la docteure, parce que j'étais sur le point de le traiter. Si il est prêt, il pourra le dire le reste à la docteure. Si il y a quelque chose que tu veux dire à la docteure, tu peux le faire en privé." ajoute l'infirmière.

    "J'ai été trahi, par un senior... je suis, je suis." Je veux dire toute l'histoire à la docteure et à l'infirmière, mais à chaque fois que j'essaie, j'ai trop peur de le dire.

    "Ce n'est pas grave. Soit patient. Dis le moi quand tu seras prêt. Mais il va y avoir quelques questions qui sont nécessaires pour le traitement."

    "Oui."

    "La personne a eu des relations sexuelles avec toi avant ou c'était la première fois ?"

    "Première fois."

    "Est-ce que cet événement a eu lieu il y a 72h ?"

    "Pas encore."

    "C'est considéré comme chanceux parce qu'on ne sait pas d'où est cette personne, s’il a été testé avant. Et parce que cette fois il n'a pas utilisé de préservatif, toutefois il est possible qu'il y ait une chance d'infection ou d'une maladie de cette personne."

    "Oui."

    "Bien, alors la première chose par laquelle on devrait commencer est que la médecin va te prescrire un médicament qui s'appelle PEP. Tu en as déjà entendu parler ?"

    "Jamais."

    "PEP est un médicament antiviral. Tu vas devoir le prendre pendant un mois, avec d'autres médicaments

    "Oui."

    "Ce médicament peut avoir de légers effets secondaires. Dans le cas où la personne qui le prend a des effets secondaires, ça peut t'empêcher d'aller à l'école pendant un moment. Ou tu pourrais passer du temps à te reposer et pour laisser le corps s'ajuster d'abord, pour ça je te suggère de ne pas être seul."

    "Oui."

    "Je ne sais pas si tu vis avec ta famille ?"

    "Normalement, je suis dans un dortoir."

    "Est-ce que c'est pratique de rentrer chez toi d'abord ?"

    "Je... pas sûr."

    "Considère ça comme une autre façon de prendre soin de tes blessures. Parce que ton corps pourrait ne pas très bien bouger."

    "Oui".

    "En plus de ça, moi et l'infirmière aurions une question à te poser."

    "Oui ?"

    "Est-ce que tu veux porter plainte ?"

     


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